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Le tribunal européen de Luxembourg a accordé un délai supplémentaire jusqu'au 25 juin à la Commission européenne pour présenter ses conclusions sur l'affaire des subventions de l'Etat grec au transporteur national, jugées contraires au droit européen selon Bruxelles. Le gouvernement grec a envoyé, en réponse, un volumineux dossier dont l'étude a justifié ce report.
Pour la Cour européenne de Luxembourg il n'y aura pas d'autre délai. Pour la Commission l'Etat grec doit réclamer le remboursement de 194 millions d'euros à Olympic airways, montant qui serait constitué de subventions illégales. Le gouvernement rejette les accusations sur la base d'un rapport de la Comptabilité nationale et d'un rapport d'un contrôleur indépendant des comptes nationaux.
Ce que la Commission considère comme de subventions, seraient, selon le gouvernement, des dettes aux organismes sociaux, des taxes sur la valeur ajoutée et des loyers du nouvel aéroport de Spata.
Mais, la Cour européenne risque d 'apprécier différemment les arguments du gouvernement grec pour qui "le fonctionnement d'Olympic demeure une affaire intérieure", comme le déclarait le ministre de l'Economie Nikos Christodoulakis, en décembre 2002, qui visiblement apprécie peu que la Commission européenne mette le nez dans la cuisine nationale.
L'issue de ce différent sera capitale pour la survie d'Olympic, profondément endettée, pour qui le gouvernement grec n'arrive pas à trouver repreneur. Après deux tentatives infructueuses de privatisation l'année dernière, c'est le nouveau plan de sauvetage par éclatement d'Olympic en petites entités spécialisées qui commence à monter aussi ses faiblesses. Début février dernier, le consortium des banques grecques constitué par la Ethniki, Emporiki et Alpha Bank, chargé de trouver un repreneur pour la Nea Olympiaki Aeroporia a annoncé l'interruption des pourparlers avec le groupe d'intérêts de la famille Rentis, la Golden Aviation Holding.
Pour le moment seule Olympic Catering (restauration) a réussi à céder 58% de ses parts au groupe Evere Au ministère des transports, on espère que les négociations pour la cession de Galileo Hellas (services de réservation), autre branche d'Olympic, pourront arriver rapidement à un stade de conclusion.