Cela commence à devenir une habitude après la troisième inondation d'e la capitale grecque pendant l'été. Dès les premiers orages, chantiers divers, travaux publics et manque d'infrastructures s'ajoutent les caprices de Kifissos, la rivière traverse la ville, la plupart du temps à sec qui transforme en torrent, pour donner à chaque fois un spectacle d'autant plus déplorable qu'il se répète à l'identique.
Il a fallu un orage de deux heures mardi après-midi pour que les quartiers de Nea Ionia, de Menidi, de Ilion et de Perissos se transforment en étangs. Les travaux annoncés et jamais réalisés ne suffisent pas pour expliquer la répétition du phénomène puisque au Ministère de l'Intérieur, de l'Administration publique et de la Décentralisation, le ministre M. Skandalisdis a trouvé dans la soirée le coupable en la personne du secrétaire général de la Protection Civile lequel il a renvoyé aussi tôt de son poste pour le remplacé par l'ancien chef de la Police M. Georgakopoulos. Si les décisions concernant les travaux en attente étaient prises à la même vitesse, les athéniens pourraient espérer ne pas avoir à changer de moquette après chaque orage.
M. Skandalidis a expliqué que "les mécanismes de l'Etat et des sections de l'armée se tenaient en alerte toute la journée, mais comme la Météo Nationale n'avait pas renouvelé son avertissement, ils ont relâché les mesures à 18h00". Toutefois, le vrai coupable dans l'affaire était la pluie puisqu'elle n'a commencé à tomber qu'à 19h00, soit avec une heure de retard sur le rendez-vous. Quand les secours ont repris du service, l'accès aux zones inondées était impraticable !
Du côté de la Météo Nationale, on répond que une alerte avait été publiée dès lundi (et même dès jeudi dernier, une alerte qui avait été relayée dans le bulletin météo d'iNFO-GRECE !)
Bien entendu la tournure polémique de l'inondation a donné l'occasion à l'opposition de se manifester, le porte-parole du groupe parlementaire de Nea Dimokratia M. Pavlopoulos stigmatisant que "il a suffit d'une heure et demi d'une pluie ordinaire pour que les quartiers pauvres d'Athènes se noient".