Trois hommes sont portés disparus depuis ce samedi matin à Lamia, Grèce centrale. Deux jours auparavant, un inconnu se réclamant de la 17N, l'organisation terroriste dont la police grecque a arrêté une dizaine de membres en juillet dernier, a téléphoné à la télévision locale pour annoncé le rapt donnant les initiales des futures victimes.
Les trois hommes un pompier saisonnier de 25 ans et deux agriculteurs âgés respectivement de 58 et de 32 ans, chasseurs amateurs, devaient se retrouver vers midi au village de Mpralo près de Lamia où ils avaient rendez-vous pour acheter des chiens de chasse. Un quatrième homme devait le rejoindre à ce rendez-vous. Impatient d'attendre les trois hommes, le vendeur a alerté le quatrième homme, lequel est ensuite prendre des nouvelles auprès des familles. En début de soirée, les trois hommes étaient toujours introuvables.
L'inquiétude est grande dans la région, depuis que le 13 août, un inconnu a téléphoné à un des journalistes la station de télévision locale "Star" pour lui annoncer que quatre hommes allaient être kidnappés, donnant même leurs initiales. Deux des initiales correspondent bien avec ceux des hommes disparus. Selon la télévision locale, le même inconnu a téléphoné de nouveau le 15 août précisant que les otages seraient échangés contre Savvas Xiros, le premier homme de la 17N arrêté par la police, et Alexandros Giotopoulos, le présumé chef de l'organisation terroriste aux mains aussi de la police.
Ce midi, après la disparition des trois hommes, un nouvel appel téléphonique, cette fois au poste de police, a confirmé le rapt des trois hommes. Les voitures des trois hommes ont été retrouvées à huit kilomètres du village Skamnos. Bien en évidence, sous une des voitures, une balle de fusil G3 (type que la 17N avait en sa possession et aussi comme les fusils volés au début du mois dans un camp militaire de l'île de Kos).
Il n'est pas encore certain s'il s'agit d'une farce ou d'un véritable acte de la 17N, aucun élément d'enquête n'est encore disponible. Un porte-parole du gouvernement, fidèle à sa politique, a démenti que cette affaire avait quoi que soit avec la 17N.
Les familles des victimes ont adressé un appel télévisé aux ravisseurs pour qu'ils libèrent les trois hommes.