youth convention
Alors que du 9 au 12 juillet 2002 se déroule à Bruxelles la Convention des jeunes, contribution des jeunes à la Convention Européenne, la Commission Européenne publie les résultats d'un sondage sur l 'opinion des jeunes âgés de 15 à 24 ans sur le fonctionnement de l'Union européenne et sur leur vision de l'Europe. Réalisé entre le 27 mai et le 16 juin 2002 auprès d'un échantillon représentatif de 7558 jeunes, le sondage a posé deux questions principales : par quelles mesures concrètes peut-on placer l'Europe au cœur de la vie des jeunes ? quels sont les sujets importants que la Convention doit aborder ? Les jeunes grecs se distinguent par leurs positions favorables au renforcement du rôle de l'Europe dans la vie quotidienne comme dans la vie politique.
L'apprentissage d'une langue étrangère supplémentaire rencontre un large appui, même si les jeunes semblent plus réticents à modifier leurs programmes scolaires. Les jeunes filles semblent davantage percevoir l'intérêt de telles propositions. Mais les résultats ici sont très disparates. A l'idée d'enseigner une langue étrangère dès le cours primaire, les jeunes italiens à 72% favorables sont loin devant la moyenne européenne dont ils contribuent à sauver l'honneur avec les jeunes grecs (46%), les irlandais, les autrichiens et les espagnols qui se situent dans la moyenne, les opinions exprimées étant minoritaires dans les autres pays de l'Union européenne quant au fait d'estimer comme " très efficace " cette mesure. C'est particulièrement le cas en Finlande et au Danemark où respectivement seuls 15% et 22% des personnes interrogées estiment cette proposition comme " très efficace ".
L'efficacité même de l'Union Européenne ne semble pas être un sujet important pour les jeunes. L'intérêt pour cette question est particulièrement marqué en Italie (52% de " très important ") et en Grèce (50%), mais en moyenne, 33% des répondants estiment " très important " que la Convention aborde le sujet de l'efficacité de l'Union Européenne. C'est en Finlande (16%) que l'importance de ce sujet est la moins présente dans l'esprit des jeunes.
Il en va de même pour l'élargissement de l'Union européenne à d'autres pays est considéré en moyenne par seulement 29% des personnes interrogées comme étant " très important ". C'est en Grèce (42%) en Irlande, en Italie, au Portugal (37 %) que ces les opinions exprimées sont les plus fortes. A contrario, en Suède et en Finlande, avec respectivement 17 et 16%, les jeunes ne semblent pas envisager l'élargissement de l'Union comme étant une perspective à évoquer au sein de la Convention.
Le rôle de l'Union européenne sur la scène politique internationale est une thématique comme " très importante " pour 48% des jeunes grecs interrogés. Ils sont 45% en Italie, 41% au Portugal et 40% en Irlande. Par contre en Belgique en Suède (22%) et au Danemark (26%) les répondants se montrent plus réservés sur la pertinence de ce thème lors de la Convention sur le futur de l'Europe.
En revanche, sur la sécurité des citoyens européens 65% des jeunes citoyens de l'Union européenne interrogés estime comme très important que ce sujet soit abordé lors de la Convention pour l'avenir de l'Europe. C'est au Luxembourg et en Grèce (79%) en Italie (77%) et aux Pays-Bas (74%) que les taux obtenus sont les plus importants. A l'opposé, c'est au Danemark (45%) que l'opinion considère le moins que cette problématique est " très importante ".
La solidarité doit être au centre du débat sur l'avenir de l'Europe pour les 15-24 ans. 79% des jeunes interrogés considèrent qu'il est essentiel que la Convention aborde les questions de lutte contre le chômage, l'exclusion et la pauvreté. La problématique de l 'emploi reste au cœur des préoccupations des jeunes Européens. La promotion de la coopération entre les agences nationales pour l'emploi est la mesure qui semble la plus efficace pour les 15-24 ans.
Les jeunes sont aussi très préoccupés par la sécurité alimentaire. La question est en effet perçue comme " très importante " par 60% des jeunes interrogés. C'est clairement en Grèce (81%) voire en Autriche (73%) que cette problématique préoccupe le plus les jeunes. A l'opposé, au Danemark (44%) seule une minorité de répondants considère ce thème comme " très important ". C'est le seul pays dans ce cas. Les jeunes en Suède (50%) en France (52%) en Belgique (53%) et en Allemagne (55%) apparaissent quant à eux plus partagés sur la question.
Les jeunes grecs sont également les plus préoccupés par la protection de l'environnement. C'est en Grèce (86%) et en Irlande (81%) que les taux s'avèrent les plus importants alors que la Belgique (59%) affiche, elle, le taux le plus bas, la moyenne européenne se situant à 71%.
Quant à savoir l'opinion des jeunes sur les frontières extérieures et les politiques d'asile et d'immigration au sein des pays de l'Union européenne, près d'un jeune sur deux (42% exactement) estime cette problématique " très importante ". C'est aux Pays-Bas (53%) en Grèce, au Royaume-Uni (52%) et en Espagne (51%) que les taux sont les plus élevés. Les taux les moins forts sont observés en Finlande (29%) en France (30%) et en Allemagne (33%).
L 'attachement aux valeurs démocratiques et à la notion des Droits de l 'Homme apparaît également essentiel. 74% des jeunes pensent qu'il est très important que ces thèmes soient abordés par la Convention. Les taux de soutien les plus élevés se trouvent aux Pays-Bas (85%), en Autriche (83%) et en Italie (81%).
Enfin, les jeunes restent encore très attachés à la symbolique du jour férié national. 62% s'expriment négativement quant à l'efficacité de remplacer un jour férié national par un jour férié européen.