Selon une information diffusée par le Centre International de ressources et de valorisation des filières laitières petits ruminants, la Commission européenne accepte définitivement que la feta soit une AOP et met ainsi fin à un embroglio juridico-politique qui durait depuis quatre ans. La Commission européenne a accédé aux arguments grecs et a décidé que la Feta serait fabriquée seulement en Grèce à partir de lait de brebis ou de chèvre grec. Actuellement un tonnage important est fabriqué sous ce nom à partir de lait de vache par de nombreux pays et notamment la Grande-Bretagne et le Danemark.
D'après le magazien professionnel VIPL de décembre 2001, le consommateur grec reste avec son homologue français, le premier consommateur de fromage d'Europe (24,5 et 25,4 kg/habitant et par an respectivement). Les fabrications surtout industrielles de fromage au lait de vache en Grèce sont de seulement 10 000 tonnes, la très grande majorité des fromages étant fabriqué à partir de lait de brebis et de chèvre (120 000 tonnes rien que pour la Feta, et environ 60 000 tonnes pour les graviera, Kasseri, Kefalotiri, Kefalograviera).
Le lait des petit ruminants (670 millions et 450 millions de litres respectivement pour les brebis et les chèvres) est produit par 120 000 élevages de chèvres et 150 000 élevages de brebis de très petite taille en moyenne. Les 800 millions de litres de lait de vache étant le fait de seulement 14 000 troupeaux avec 85% du lait collecté. Toutefois, la Grèce reste déficitaire en fromages et importe (60 à 65 000 tonnes) de nombreuses pâtes pressées d'Allemagne et des Pays Bas sur des segments de premier prix : 4,45 à 4,75 Euros/kg contre 6,8 à 8,3 Euros pour le Kefalo graviera et 5 à 5,9 pour les fetas.