Skip to main content

British Museum: 'Les marbres d'Elgin ne quitteront jamais Londres'.

Profile picture for user iNFO-GRECE
By iNFO-GRECE,

acropole frise elgin2

En réponse à la campagne pour le rapatriement des Marbres du Parthénon en vue des JO d'Athènes 2004, le directeur du British Museum Robert Anderson, dans un article publié aujourd'hui dans The Times, exclue toute possibilité de retour à Athènes. Les frises du Parthénon avaient été embarqués par lord Elgin entre 1803 et 1812. Le comité de soutien Parthénon 2004 doit annoncer demain sa composition, mais d'ores et déjà Janet Suzman, Vanessa Redgrave et Frances de la Tour ont annoncé leur participation.

"Les Marbres sont là où il vont rester", dit M. Anderson, "dans la gallérie qui a été construite spécialement, et ils sont librement accessibles à tout le monde". Une réponse directe à Athènes qui de son côté a entrepris la construction d'un nouveau musée d'Acropole destiné à recevoir les Marbres de la discorde greco-britannique, ne serait-ce que dans le cadre d'un prêt durant les JO d'Athènes. 34 millions d'euro auront été investis comme gage que la Grèce était en mesure d'exposer correctement les Marbres.

Le British Museum répète en effet que les grecs ont négligé leurs sculptures et que les Frises d'Acropole ont été préservées de l'usure grâce à Elgin. Mais, répond un porte-parole de l'Ambassade grecque à Londres, "la Grèce a entrepris dans les 25 dernières années le plus grand chantier de restauration de l'Acropole et de conservation du Temple du Parthénon".

Mais l'intervention de M. Anderson s'adresse davantage à ses compatriotes qui doivent aujourd'hui annoncer une campagne en faveur du retour des Marbres dans leur lieu d'origine. Plus de 90 personnalités du monde de la culture et de parlementaires du royaume britannique participent à cette campagne. Les parlementaires britanniques ont présenté une motion appelant leur gouvernement à entreprendre "immédiatement des pourparlers avec le gouvernement grec en vue du retour des Marbres en 2004".

De son côté, Janet Suzman déclarait qu' "il n'existe pas d relation aussi unique dans le monde que celle du Parthénon à Athènes et des Marbres à Parthénon. Les Marbres célèbrent les Jeux Panathéniens de l'antiquité et ce serait un geste splendide si le Musée qui les a gardé si longtemps les rendait à temps pour célébrer les Jeux Olympiques modernes".

Mais il est à douter que les actions de lobbying viennent à bout de la raison des anglais. Les grecs avaient l'occasion de faire preuve de générosité en proclamant les JO d'Athènes, premiers Jeux Olympiques de l'Union Européenne et d'en faire une affaire commune. Une générosité à laquelle les britanniques pourraient plus difficilement résister qu'ils ne le font à la pression médiatique. En lieu de cela, la Grèce a choisi de gérer seule les JO de 2004 et de faire un enjeu de fierté nationale à laquelle le reste de l'Europe reste, si non à l'écart, du moins peu concernée.

Be the first to rate this article