Le député du parti de la Nouvelle Démocratie (droite, opposition) et ancien ministre des Affaires sociales, Giorgos Soufias, a profité de son passage à Paris pour rendre visite samedi dernier à la Communauté hellénique de Paris et des environs. Les responsables de l'association grecque ont pu ainsi exposer les problèmes de leurs compatriotes installés dans la capitale française.
Le Président de la Communauté hellénique Andréas Tsapis a notamment insisté sur la révision du statut de la maison de la Grèce question qui n'étant pas tranchée empêche, selon les membres de la Communauté, le plein déploiement des activités des associations des grecs de Paris. Les représentants des associations des étudiants grecs ont quant à eux fait part de leurs inquiétudes pour la procédure de reconnaissance des diplômes étrangers par la Grèce.
Mais c'est surtout le problème d'enseignement de la langue grecque aux plus jeunes qui a retenu l'attention du député grec, comme il l'a déclaré à iNFO-GRECE. Entièrement financés par la Grèce, les écoles assurent des classes d'initiation à la langue et la culture dans les villes où des communautés de grecs sont organisées. Mais fonctionnant sur le principe de rotation des fonctionnaires nationaux, les écoles sont jugées de plus en plus inadaptées aux réalités locales selon les parents. Beaucoup d'enseignants ne disposent pas de formation spécifique pour l'enseignement du grec à l'étranger où pour la plupart ils sortent pour la première fois.
M. Sioufas qui est par ailleurs Secrétaire Général du groupe Parlementaire de son parti a promis de promouvoir les problèmes de la Communauté pas seulement au sein de son parti mais aussi auprès des autres parlementaires et a demandé aux responsables de leur association de lui communiquer un rapport argumenté de leurs questions et des solutions souhaitées.
M. Sioufas devait le lendemain rencontrer les dirigeants de l'église orthodoxe avant de se rendre aujourd'hui lundi à Bruxelles où il devait participer à une réunion Parti Populaire Européen. Interrogé par iNFO-GRECE sur la position de la Grèce dans le débat sur la future organisation de l'Europe, M. Sioufas a précisé que "le Parti de Nea Dimokratia aussi bien que le gouvernement socialiste défendent une approche fédéraliste de l'Union Européenne élargie, dans la mesure où une telle organisation est la plus proche des intentions initiales de l'Union". M. Sioufas a déclaré aussi que son parti était opposé à la création d'une Europe à deux vitesses, éventualité qui, selon le député,"minerait les fondations de la construction européenne".