La direction de l'entreprise semi-publique du cadastre grec, Ktimatologio, a présenté sa démission après avoir procédé à une augmentation de 21,9 milliards de drachmes (64 millions d'euros). La SA Ktimatologio poursuivie pour "fraude et détournement de fonds publics et européens" par un procureur grec est également accusée de manque de transparence par la Commission Européenne qui menace de demander le remboursement des fonds alloués. L'affaire avait déjà coûté son poste à l'ancien ministre Costas Laliotis.
La démission a été acceptée par le nouveau ministre des Travaux Publics et de l'Aménagement, Mme Vasso Papandréou à l'issue d'une réunion avec son prédécesseur, M. Costas Laliotis. Selon Mme Papandreou, il ne s'agit pas d'un manque de confiance mais d'une décision pour "faciliter l'œuvre du gouvernement dans les problèmes créés avec l'Union Européenne".
Costas Laliotis, s'était vivement opposé avant le remaniement gouvernemental d'octobre contre les poursuites engagées, accusant le procureur concerné de faire le jeu de l'opposition conservatrice.
Le commissaire européen à la Politique régionale, le français Michel Barnier, avait fait état début octobre lors de son passage à Athènes d'importants disfonctionnements et d'un dépassement de budget de 146 millions d'euros et menaçait de demander le remboursement d'une partie des 100 millions d'euros débloqués par Bruxelles pour l'établissement du cadastre grec, considéré en Grèce comme un travail herculéen. La Grèce est le seul pays européen à ne pas en disposer un.
La Commission Européenne doit se réunir le 20 décembre pour décider du remboursement des sommes. Mme Papandréou, qui a annoncé que le gouvernement grec poursuivra la cosntitution du cadastre indépendamment de la décision de la Commission, se rendra à Bruxelles le 12 pour rencontrer M. Barnier.