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15 août 1940 à Tinos, Mussolini-de Vecchi-Aicardi célèbrent la Dormition de Marie en coulant le « Hélli ». (Reprise)

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[i] [b][i][u][center]15 août 1940 à Tinos, Mussolini-de Vecchi-Aicardi célèbrent la Dormition de Marie en coulant le « Hélli »[/center][/u][/i][/b]

En août 1940, le sous-marin italien « Delfino », capitaine Aicardi, croise dans les eaux grecques. Son port d’attache est Léros, possession italienne depuis avril-mai 1912, comme tout le Dodécanèse, Les « Alliés » admirent cette possession par le traité secret de Londres (1915) puis le traité de Londres (1920). L'Italie s'engageait à un plébiscite à Rhodes, après quinze ans … Le traité de Lausanne (1923) entérina le « Possedimenti itiliani dell'Egeo » en pleine souveraineté italienne. Les Dodécanésiens eurent la « citoyenneté italienne » en 1925. Les Douze îles furent rendues à la Grèce au traité de Paris le 10 février 1947!
L'Italie est alliée de l’Allemagne (« Pacte d’acier », 21 mai 1939, entre Ribbentrop et Ciano). Le Royaume-Uni est resté seul face à l'Axe Berlin-Rome : Pologne vaincue, partagée entre l’Allemagne et l'URSS; Finlande vaincue, amputée de la Carélie par l'URSS ; Danemark, Norvège, Pays-Bas, Belgique, envahis ; France vaincue, Allemands à Paris ; Estonie, Lettonie, Lituanie annexés par l'URSS, après la Bessarabie et la Bukovine.
Métaxas (1871-1941), germanophile, essaie - sans grand espoir - de garder la neutralité de la Grèce, face aux provocations italiennes. Des avions italiens ont bombardé des navires grecs : le 12 VII 1940, dans les eaux crétoises, l' « Orion » (des phares et balises) et l' « Hydra », contre-torpilleur venu à son secours ; le 31 VII, à Nafpaktos-Lépante, le contre-torpilleur « Vassilissa Olga » en plein golfe de Corinthe. "Excuses" italiennes ? « Les aviateurs ont cru que c'étaient des navires anglais… » !!!
Mussolini (1883-1945) cherche l’incident pour attaquer la Grèce. Il veut reconstituer l'« imperio », l’empire romain (avec la Corse, Nice, la Grèce, une partie des Balkans slaves, la Tunisie : l’Albanie en 1939 et la Libye sont - déjà - "réintégrées").
Le gouverneur du Dodécanèse, de Vecchi, harcèle, vexe, harasse les îliens. C’est un fasciste ardent, convaincu, membre du « quadriumvirat » haïssant ses administrés non-Italiens, non-catholiques et non-fascistes. On le dit à l’origine du torpillage, commémoré depuis lors, chaque 15 août par la Grèce. On dit que l’ordre, secret et verbal, venait de Mussolini. Aicardi reçut cet ordre non écrit.
Le pèlerinage orthodoxe panhellénique a amené un monde considérable à Tinos pour la Dormition de la Panaghia. Un vieux croiseur léger, le « Hélli », capitaine Chatzopoulos, en rade de Tinos, mauvais mouillage venteux, arbore le grand pavois en l’honneur de la Panaghia. Il avait été construit en 1912-13, aux USA, pour la marine chinoise (croiseur « Fei-Hung »). La Grèce l'acheta en 1914, et le fit réaménager en France en 1925-27 (après la Katastrophi). Il servit durant la Grande Guerre et la guerre en Anatolie. Il a le nom de la victoire navale du cap Héllé (3 XII 1911).
Tinos, 8h.30, les cloches appellent à la liturgie. A 8h.45 une torpille frappe le « Hélli », à l’ancre, cible facile. La torpille italienne frappa à tribord, à la chaufferie. Elle fit exploser la chaudière, allumé pour fournir la puissance nécessaire pour les opérations normales à bord. Le « Hélli » prit feu. Malgré les efforts de l'équipage tentant de le ramener en eaux peu profondes, l'incendie s'est propagé rapidement, l'Hélli » a été abandonné à 9h.45. Il a coulé à 10h.15.
Le vaisseau, à 800m du quai, sombre devant des milliers de témoins, en une heure et demie. Il y aura parmi l'équipage 9 morts, 4 disparus, 31 blessés. Deux autres torpilles ont frappé les quais, ratant deux navires immobilisés.
L’amirauté grecque, suivant la politique de Métaxas d’éviter de céder à la provocation, publie - la mort dans l’âme - :
« Perte du croiseur Hélli, à l’ancre en rade de Tinos, pour où il avait vogué en l’honneur de l’Icône miraculeuse de la Mère de Dieu. Sous grand pavois il a été torpillé par un sous-marin de nationalité inconnue… »
Le sacrilège est triple, contre la Grèce,pays neutre; contre une manifestation religieuse majeure (la « Pâques de l'été » dit notre peuple ...), et enfin contre la paix… Au point, pour l'Italie, que longtemps cet acte hostile et lâche, fut passé sous silence ...
Les débris des torpilles prouvèrent qu’elles étaient italiennes. Les Italiens nient : ce serait une « provocation anglaise », avec de vieilles torpilles prises à Livourne, « pour que la Grèce attaque l'Italie » et donc l'Axe, en guerre contre l’Angleterre !..
En 1950, en « dommage de guerre » la Grèce qui reçut le croiseur « Eugenio di Savoia »le rebaptisa « Hélli ».
Mais… l'épave engloutie du Hélli a subi une deuxième destruction , grecque cette fois ! Dans les années 50, pendant deux ans, à 45-50m. de fond, des scaphandriers ont dépecé l'épave engloutie du « Hélli », véritable relique pour toute la Grèce et pour sa Flotte. Pendant deux ans, ses fragments découpés ont été vendus aux ferrailleurs ! On fait semblant de ne pas savoir qui a donné - et si même ce fut demandé ou fait - l’autorisation de ce sacrilège aux deux entreprises qui procédèrent à cette nouvelle destruction.
Trente ans plus tard les plongeurs d'Alexis Papadopoulos, missionnés par l'Amirauté, n’ont trouvé que de rares débris. Ils se sont signé et ont baisé -comme une icône- le métal, en quittant un instant leur masque.
Quant au sous-marin « Delfino », le 23 mars 1943, sortant de Tarente avec un bateau-pilote, une avarie brutale du gouvernail le fit brusquement virer de bord. Les deux navires s'éperonnèrent. Le sous-marin coula corps et bien avec les 28 membres de son équipage. [/i]

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