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6 juillet 371 av.J-C, Bataille de Leuctres entre Thébains et Spartiates. Epaminôndas et son époque.

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[i] En 371 av.J-C, le 6 juillet, se déroule une bataille importante près de Thivai-Thèbes, en Viotia-Béotie, à Lefktra-Leuctres, village au sud-ouest de la ville.
Les Thébains, sous les ordres du béotarque (chef de Béotiens) Épaminôndas, âgé de 40 ans, se défendent contre les Spartiates. Il est à la tête de 3200 hoplites thébains (infanterie lourde), 1000 hoplites béotiens, 1000 peltastes (infanterie légère), 1500 cavaliers, et des 300 soldats d'élite du Hièrós Lóchos-Bataillon sacré des Thébains menés par Pélopidas (ce Hièrós Lóchos sera à nouveau constitué – et vaincu durant la guerre de l'Indépendance, et de nouveau formé par la Brigade grecque, partie d'Égypte pour remonter la côte est de l'Italie, jusqu'à Rimini, avant de revenir dans la Grèce libérée, lors de la Deuxième guerre mondiale), donc 5500 hommes à pied et 1500 cavaliers.
Venus du Péloponnèse sont alignés, aux ordres du roi Kléomvrotos-Cléombrote, les 700 Égaux de Sparte, 1600 Lacédémoniens, 6700 hoplites et 800 peltastes alliés, soit 9800 fantassins et 800 cavaliers spartiates et 200 cavaliers alliés. Ils sont invaincus depuis 35 ans.
Depuis la guerre du Péloponnèse, l'hégémonie de Sparte était terrestre. L'hégémonie maritime était athénienne. Seule Thivai-Thèbes, par la bouche d'Épaminóndas avait refusé à Sparte de se rallier à cet état de fait qui déniait à Thèbes son hégémonie sur la Viotia-Béotie L'assemblée de Sparte avait, pour cela, assigné au roi Kléomvrotos-Cléombrote de réduire la Béotie …
Épaminôndas, formé aux lettres et à la philosophie ( le philosophe qui lui enseigna son savoir était le pythagoricien Lysis de Tarente) stratège et tacticien, réorganisateur de l'armée, avait renforcé son aile gauche (et non la droite comme de coutume), y rangeant les hoplites thébains sur une profondeur de 50 rangs (au lieu de 12) face aux Spartiates qui ont 12 rangs. Les cavaliers de Thèbes engagèrent le combat, et vainquirent la cavalerie lacédémonienne. Le Hiéros Lochos sur l'aile gauche attaque en tête, enfonce et anéantit l'aile droite des Spartiates, formée pourtant par leurs meilleurs soldats.
Au soir de la bataille, les Lacédémoniens ont laissé sur le terrain, morts, leur chef Kléomvrotos-Cléombrote, 1000 hommes et 400 de leurs 700 Égaux. Que l'on réalise qu'il s'agit du tiers des citoyens de Sparte en âge de porter les armes ! Après cette défaite, la puissante de Sparte fut définitivement anéantie.
Par la suite, Épaminôndas envahit la Laconie, libéra la Messénie de Sparte, en 370 av. J-C. Il mena en 368 367 av J-C deux campagnes victorieuses dans le Péloponnèse. En 362 av J-C, lors de la bataille de Mantinée, victorieux une fois de plus, il fut blessé à mort .
On rapporte qu'il ait dit : « J'ai assez vécu, puisque je meurs sans avoir été vaincu ». Face au regret qu'il n'avait pas de postérité, il déclara : « Je laisse deux filles, Leuctres et Mantinée ».
Dans la Vie de Pélopidas de Plutarque, la biographie d'Epaminondas de Cornelius Nepos et les Helléniques de Xénophon, se lit l'admiration des Anciens pour Epaminôndas.
En Macédoine, à Stagyre, Aristote avait sept ans. Dix ans avant cette bataille, Platon à Athènes avait fondé l'Académie, «Où nul n'entrait s'il n'était géomètre». ; L'année précédente, naissait Héraclide du Pont qui découvrit et étudia la rotation de la Terre autour de son axe. Le sculpteur Praxitèle avait 13 ans. Vingt deux ans avant Leuctres, les Athéniens condamnèrent Socrate à boire la coupe mortelle de la cigüe.
Après Leuctres, en 366 av J-C Denys l'Ancien meurt à Syracuse. Deux ans après Pélopidas meurt à la bataille, victorieuse pour les Thébains, de Cynoscéphales, en Thessalie. Epaminôndas le suivra dans la mort deux ans après, en 362 av J-C, à la bataille de Mantinée.
Après la passagère hégémonie thébaine, s'épanouira l'expansion macédonienne aux dépens des cités-États helléniques, devenus exsangues après ces longues années de terribles guerres fratricides. Philippe le borgne puis son fils Alexandre uniront les villes grecques et porteront la langue et la culture dans une nouvelle aventure historique des Grecs ... [/i]

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