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17 avril 1944, lundi de Pâques, le kapétanios Zoulas assassine le colonel Psarros.

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[i] Le 11 IX 1942 est fondé l'EKKA (Ethniki Kai Kinôniki Apéléftérôssis- Libération nationale et sociale) avec les colonels Bakirdzís et Psarrós et les politiciens Kartális et Tsátsos, en liaison par Tsigantès avec le gouvernement grec, en exil au Caire. Des officiers les rejoignent : Dédoússis, Karachrístos, Géôrgantas, Doúkas, Kapétsónis.
Le 6-7 II 1943,Saráphis, Zérvas, Pyrómaglou et le britannique Myers, voulant unifier les mouvements de résistance non communiste proposent : Zérvas en Épire, Saráphis en Thessalie, et Psarrós en Roumélie. Le colonel Psarrós forme le 5/42ème régiment d'evzones (dont Saraphis fut le major à Smyrne en 1919 ...). L'EAM et l'ELAS (corps combattant le plus puissant, nombreux et organisé) veulent monopoliser la résistance et intégrer (ou éliminer) les groupes qui n'ont pas leur inspiration. Les trois grandes organisations armées résistantes (ELAS, EDES et EKKA) acceptent la création d'un quartier général unifié, sous commandement britannique, au Caire. En XI 1943 et II 1944, l'EDES contacte l'EKKA pour combattre l'ELAS. Psarrós refuse.
Du 15 au 22 II, Psarrós et Kartális signent, après les autres, un armistice avec l'ELAS.
L'archikapétánios de l'ELAS, Aris Vélouchiótis (Athanassios Klaras), allant à Náfpaktos pour passer dans le Péloponnèse et reprendre en main les maquis de l'ELAS, traverse le territoire de l'EKKA. Il y eut des accrochages EKKA-ELAS. Vélouchiótis, valeruex mais expéditif, à la tête de la 5ème brigade et du 36e régiment de l'ELAS nspire l'attaque de l'EKKA. Le lieutenant-colonel Langouránis, second de Psarrós, rejoint l'ELAS.
Le 16 IV, dimanche de Pâques, Psarrós est encerclé et capturé par Efthýmios Zoulas, kapétanios de l'ELAS. Le lendemain, lors du transfert de Psarrós au quartier général de Vélouchiótis, Zoulas abat de deux coups de pistolet son prisonnier. Le cadavre resta un temps exposé.
Dans cette tragédie, entre résistants grecs, 150 hommes de l'EKKA ont été tués. Une centaine d'autres, avec Dédoussis et Kapétsônis entreront - de ce fait - dans les Bataillons de sécurité, de triste mémoire (comme les Milices en France). Quelques dizaines se joindront à l'ELAS.

Le colonel Psarrós est une pure figure de sacrifié de la terrible guerre civile, commencée avant même le départ des occupants italo-germano-bulgares. Cet officier de terrain républicain, ni royaliste ni métaxiste, qui avait survécu aux deux guerres balkaniques victorieuses, à l'expédition d'Ukraine et à la Catastrophe d'Asie mineure, a été assassiné par un kapétanios grec, son congénère, aveuglé par son fanatisme, dans son propre pays, où ils luttaient contre les envahisseurs ...

Dimitrios Psarrós naquit en 1893, en Phocide, à Chrysso du Mont Parnasse. Soldat de métier, il sortit sous-lieutenant d'artillerie de l'Ecole des Evélpides. Il combattit lors des deux guerres balkaniques, puis fit partie du corps expéditionnaire d'Ukraine (où il fut blessé) envoyé par Vénizélos combattre les Soviétiques. Lors de la malheureuse guerre gréco-turque de 1919-1922 il fut l'un des officiers les plus soucieux de ses hommes durant les combats et la tragique retraite. Il passa par l'Ecole de guerre en France, puis enseigna à l'Ecole de guerre grecque avec le grade de colonel.
Républicain vénizéliste il participa au coup d'état de 1935. Il fut pour cela révoqué de l'armée.
Lors de l'attaque de la Grèce par les Italiens, il voulut reprendre ses fonctions d'officier combattant, mais fut récusé par le gouvernement dictatorial de Métaxás.
Après la défaite grecque, sous l'occupation italo-germano-bulgare, Psarros, resté au pays, mit sur pied à Ámphissa, avec le lieutenant Mitalás, un groupe de résistants locaux. Il passa ensuite en Macédoine centrale. Il y fonda en VII 1941 le mouvement Elefthéria (Liberté), à Nigrita,Lachanas et Kalokastron, de résistance locale contre les Bulgares, à qui cette province avait été promise par les Allemands, pour leur alliance et le passage en Grèce au secours des Italiens, repoussés et vaincus en Epire. Leur occupation fut particulièrement dure.Trahi, il parvint à s'enfuir, avant de fonder l'EKKA. [/i]

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Philippe

Vélouchiótis et Markos ont tué plus de grecs, femmes et enfants compris, que d'allemands ou d'italiens pendant l'occupation.
Eux et leur bande ont rançonné et tué les paysans grecs pendant des années.

Pendant la guerre civile, les communiste n'avaient pas le soutient des grecs. La preuve : au moment même ou Tito cesse son aide massive aux insurgés, suite à la rupture avec l'URSS, ceux-ci s'effondrent immédiatement. En plus, un bon nombre de combattants communistes n'étaient pas des grecs mais des slaves, peut-être même la plupart d'entre eux. Ils prenaient leurs ordre de Staline et Tito.

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Tue, 04/20/2010 - 21:55 Permalink
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efthymiouthomas

In reply to by Philippe

[i][center]Cher Philippe,[/center][/i]
[i]Vélouchiotis est à juste titre reconnu pour un authentique résistant, mais aussi à juste titre comme un fanatique sanguinaire. Vous devinez qui à gauche et qui à droite le reconnait pour tel.
Les circonstances de sa mort sont mal élucidées.
Il me fait penser à l'hagiographie de Guévarra, au portrait romantique sur tant de T-shirts et posters, dont on sait qu'il fut, lui aussi, très "expéditif" avec ses opposants intra et extra guérilla ... Ce confrère médecin abattait de sang froid ceux qui ne partageaient pas son fanatisme sanglant, meurtrier et suicidaire.
Je n'ai pas assez de documentation qui me paraisse objective sur Vélouchiotis (re-Guévarra ...).
Là où il est passé il a laissé un souvenir terrifiant avec ses "Mavroskouphidès" (Bonnets-noirs).
J'y reviendrai, au hasard des Jours d'Histoire.
Tout commentaire, toute remarque, tout apport me/nous sont précieux,
Bien cordialement,
Th. Efthymiou[/i]

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Wed, 04/21/2010 - 22:49 Permalink