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7 mars 961, Candie est libérée des Arabes par Nikiphóros-Nicéphore Phokás

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[i] Kônstantínos-Constantin Porphyrogénitos-Porphyrogénète, l’empereur érudit et polygraphe (de 945 à 963) choisit comme chef des armées Várdas-Bardas Phokás. Il nomma ses fils stratège d’Anatolique et Léon stratège de Cappadoce.
Romanós II, fils porphyrogénète de Constantin monta sur le trône en 963, époux de la belle et intrigante Théophanó. Il prépara une expédition en Crète, avec une armée de 50 000 hommes avec des mercenaires russes et varanges. La flotte était composée de 1000 transporteurs lourds, 308 bateaux d’intendance, et 2000 porteurs de feu grégeois. Le commandement fut confié à Nikiphóros-Nicéphore Phokás. Homme de 47 ans, austère, très religieux, laid, d’une force colossale, intrépide au combat, prévenant et économe de ses hommes qui l’auraient suivi partout. Il fut l’un des grands généraux byzantins. Il était proche d’un ermite athonite Athanássios-Athanase, futur saint Athanássios.
Fin de juin la flotte pris la mer. Le but était Candie (Hiráklion), première ville de Crète. Le siège qui dura huit mois. L’hiver était rigoureux. Nikiphóros faisait des rondes quotidiennes, encourageant ses soldats, Il avait fait venir du mont Athos son ami, le moine Athanássios. En février, renforts et ravitaillement vinrent de Byzance.
Candie fut prise le 7 mars 961. Elle était libérée après 136 ans d’occupation arabe. Lorsque la flotte de la victoire repartit vers Byzance, elle était chargée à ras bord du butin amassé en plus d’un siècle par les Sarrasins en Méditerranée orientale.
L’eunuque Iossíph Bríngas, obtint que Nikiphóros Phokás soit envoyé en Asie pour aider son jeune frère Léon, qui combattait Séif-ad-Daouleh, l’émir de Mossoul. En 944 l’émir s’était emparé d’Alep et occupait la plus grande partie de la Syrie et le nord de la Mésopotamie, Damas, Antioche et Émèse. Depuis il n’avait cessé d’attaquer l’empire byzantin.
En 960, l’armée byzantine affaiblie des renforts pour la Crète, était en mauvaise posture. Léon Phokás, s’était posté en montagne avec ses hommes, là où devait passer l’émir, chargé de butin, avec des files de prisonniers. Léon affola et écrasa l’armée arabe dans un défilé, dont Séïf parvint avec peine à fuir.
Les deux frères Phokás continuèrent méthodiquement la libération de l’Anatolie, libérant la Cilicie, arrivant sous les murs d’Alep, y détruisant le luxueux palais de l’émir, prenant la ville, et y perpétrant le même massacre des habitants qu’à Candie.
A Constantinople, Romanós II était mort le 15 mars 59 163, deux jours après la naissance de sa dernière fille, laissant Théophanó avant ses relevailles, et ses deux fils, empereurs associés, Vassílios- Basile six ans, et Kônstantínos-Constantin, trois ans. Elle appela Nikiphóros Phokás, reçu triomphalement par la population de Constantinople, alors qu’il ramenait et portait la tunique immaculée de Jean Baptiste, prise à Alep.
Bríngas, ennemi de toujours, complotait contre lui. Nikiphóros, à Hayiá Sophia avec le soutien du patriarche Polyéfktis – Polyeucte accusa Bríngas de menées hostile à son encontre. Son accord avec Théophanó (en échange de la protection des droits des deux enfants impériaux) le ferait proclamer Vassilèfs-Basileus associé, et les rejoindrait sur le trône.
Bríngas proposa à Iôánnis-Jean Tsimiskís-Tzimiskès le commandement de l’Occident pour trahir Nikiphóros, mais il montra cette lettre à son chef. Le 3 juillet 963, sous les murs de Kaissaría-Césarée (Kaïseri) ses soldats élevèrent Nikiphóros sur le pavois, le proclamant empereur des Romains.
Bríngas ne désarmait pas. À Chryssópolis, Nikiphóros apprit que son père octogénaire Várdas Phokás était l’otage de Bríngas, mais qu’il réussit à se réfugier à Hayiá Sophia. La foule protégea le vieillard. L’eunuque vint haranguer la foule, avec les deux des enfants impériaux (ses otages ?) et reparti avec Várdas.
Aux vêpres, les fidèles inquiets pour Várdas allèrent le chercher au palais. Ils attaquèrent les Macédoniens venus le reprendre. L’émeute dura trois jours. Vassílios-Basile, fils naturel de Romanos Lecapène, castré dans sa petite enfance par Romain II mais fidèle au trône, mena ses hommes à la Corne d’or, saisit les vaisseaux, et mena cette flotte jusqu’à Hièría où Nikiphóros attendait.
Le 16 août 963, Vassílios auprès de lui, il traversa les détroits, revêtit le vêtement de cérémonie, au pectoral d’or et, monté sur un cheval destrier blanc, caparaçonné d’or de pourpre, alla à Hayiá Sophia. Polyéfktis, en présence des deux enfants impériaux, posa le diadème sur sa tête.
Le 20 septembre 963, ce soldat quinquagénaire, intègre, incorruptible, passant des heures en prière, dormant avec une silice, qui fit vœu de chasteté après la mort de sa première épouse, épousa Théophanó qu’il avait temporairement exilée pour préserver les convenances
Le 10 décembre 969 Nikiphóros Phokás fut assassiné par Iôannis Tsimiskís, amant de Théophanó. [/i]

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