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Constantin Dragassis et la chute de Constantinople (2)

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Submitted by Thomas Efthymiou on

[i] Le 12 V, 50 000 Turcs montent à l’assaut entre la Porte d’Andrinople et celle de Kaligaria, et échoue laissant des milliers de morts.
Le 18 V, la tour sur roue de siège est incendiée par les Byzantins quand elle se présente à la Porte Saint-Romain. Les mines turques sont découvertes. On se bat sous terre. Les Byzantins sont victorieux.
Le 22 V 1453 une éclipse de lune effraie les assiégés. Le lendemain l’icône de la Vierge, en procession manque de tomber. Un orage interrompt la cérémonie. Le brouillard noie la Ville le lendemain. La nuit le dôme d’Hayiá-Sophiá a une auréole pourpre qui monte au ciel. Les Byzantins croient que le Saint-Esprit quitte la Ville. Mehmet est troublé, ses astrologues le rassurent : la Foi de Mahomet illuminera la future mosquée.
Le 23 V, Mehmet offre des conditions de traiter, non acceptées par la Ville.
Jusque là ils avaient résisté victorieusement, redressant les murs, utilisant le feu grégeois, et par des mines et contre-mines. Ils sont à bout de fatigue. Après 40 jours de combats trois brèches sont ouvertes: une à la porte Caligaria, une près de la porte Saint-Romain et la dernière à la porte de Selymvria. Brèches comblées du mieux possible.
Toute la nuit du 26 au 27 V les Turcs firent brûler des feux au long des murs, aggravant l’angoisse des assiégés à b out de forces.
Le 27 au Grand Conseil, le vizir Khalil pacha propose de lever le siège. L’Albanais Zagan pacha, et les autres généraux demandent l’assaut et convainquent la Sultan.
Le 28 V : les Ottomans défilent et sont harangués avant l’assaut final. Dans la Ville, ceux qui n’étaient pas aux murs suivirent une longue procession avec icones et reliques au long des remparts puis va à Hayiá-Sophiá. Constantin s’adressa aux Grecs, ceux de la ville, ceux de Théodoros Karystos, disant les quatre causes pour lesquelles un homme devait accepter sa propre mort : sa foi, son pays, sa famille et son roi. Qu’ils s’y préparent comme lui-même… Il remercia ensuite les Italiens, Génois de Péra et Vénitiens de la Ville, les Catalans de Pedro Gini, de leur aide et leur dit son affection et sa confiance.
Tous les habitants, sauf les sentinelles, vinrent le lundi aux vêpres d’Hayiá-Sophiá. Constantin y demanda le pardon de ses péchés aux prélats (grecs et latins enfin unis), et communia. Après la cérémonie il resta un temps de méditation dans la basilique obscure. A minuit avec Georges Phrantzès (son ami, futur rescapé qui décrira ces évènements) il parcourut les défenses.
L’attaque turque fut lancée à 1h30 de la nuit du 28 au 29. Les cloches des églises sonnèrent. Les bachibouzouks, malandrins venus de partout, Turcs, mais aussi chrétiens renégats, Slaves, Hongrois, Italiens, Allemands et même Grecs furent les sacrifiés de la première vague. Ils se battirent jusqu’à 4h et furent repoussés vers la ligne de sergents turcs armés de fouets et masses d’armes pour empêcher leur retraite (les janissaires, cimeterre au poing, formaient une deuxième ligne d’arrêt). Les Byzantins étaient épuisés.
Puis montèrent les Anatoliens d’Ishak, aguerris, bien armés, à nouveau au son du tocsin. Constantin les refoula encore, au prix de l’épuisement de ses hommes. La canonnade reprit contre la Porte de Romanos et les murs.
Enfin les janissaires, après 10h de résistance des Grecs, montèrent à l’assaut, cinq heures durant, ces soldats d’élite du sultan, enlevés enfants, chrétiens islamisés, devenus, adultes, les meilleurs combattants contre leurs peuples d’origine. A nouveau le tocsin sonnait. Giustiniani, cuirasse et poitrine traversés par une balle de couleuvrine, fut porté sur un bateau génois, et mourut le dernier jour du siège. Ses Génois suivirent, par la porte ouverte, franchie alors par les janissaires qui anéantirent les Grecs restés seuls et pris entre les deux murailles.
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