La Communauté-Kinotis hellénique de Paris fut fondée en 1923. Ses membres étaient en grande majorité des réfugiés-échangés du traité de Lausanne, arrivés par bateau à Marseille, et montant vers Paris, quand ils ne s'arrêtaient pas en route.
Ils avaient l'habitude et les réflexes d'être "différends", comme ils l'étaient sur leurs terres natales, sous le joug turc et face aux excès sanglants des Jeunes Turcs, des Kurdes (à qui on promettait les biens grecs abandonnés).
Aujourd'hui nos Communautés ont totalement changé: la Grèce à 3h et y avoir son attache fait que nos nouveaux venus ne ressentent pas la nécessité de se connaître, de s'organiser, de prévoir une communauté grecque de France (et pas seulement de Paris ou d'Île de France...)
On en est au point où on ne sait pas combien il y a de Grecs en France, combien parmi eux se sentent grecs, ou son considérés comme tels par la Grèce (ou les Consulats...)
[i]Le vrai problème est celui des générations qui suivent[/i]: mariages mixtes, Gréco-français issus de l'échange lausannois, isolés, non concernés, etc.
Il faut accepter le fait que chaque génération en Grèce perd pour toujours nombre des siens à l'étranger. Il faut tenir compte chez ceux qui naissent, grandissent et vivent loin de la Grèce, de l'inévitable érosion parmi eux des Grecs de conscience et de fidélité, même non hellénophones (de plus souvent peu admis par les Helladites).
L'heure est venue, tardive hélas, d'envisager un autre modus vivendi gréco-français. Il me semble indispensable:
1 de [u]s'inscrire comme membre de la Communauté Hellénique de sa ville[/u] ;
2 Faire en sorte qu'il y ait [u]le plus possible de 2ème et 3ème générations parmi les responsables élus[/u] dans les Communautés;
3 [u]Abandonner l'exigence de la connaissance du grec[/u] (mais -à titre personnel- s'y mettre, l'apprendre, par les diverses et nombreuses formations en place, est enrichissant, réussir cet apprentissage donne un accomplissement personnel précieux);
4 [u]constituer un annuaire[/u] des Grecs de/en France;
5 susciter parmi nos diplômés et universitaires des [u]études sur la vie et l'évolution de nos Communautés.[/u] Ceci améliorera nos liens, nous instruira sur les erreurs et les réussites de nos prédécesseurs et congénères;
[b] [u] [i]etc, etc, etc...[/i] [/u] [/b]
J'attends vos propositions, vos voeux, vos attentes...
Au début, i y aura l'enthousiasme, puis un tassement plus ou moins ressenti comme un échec, puis l'allure de croisière lente et constante...
Chez mes amis juifs, il y a la nette conscience qu'au cours des siècles avec le fameux et émouvant "L'an prochain à Jérusalem!", ils ont de génération en génération "perdu" du monde (même avant les massacres subis). Les plus fidèles à leur espoir (utopie maintenant réalisée... avec de nouveaux problèmes) ont eu raison d'accepter l'épreuve du temps, les servitudes des migrations, les malheurs et les reprises face à eux.
On peut [i]- donc on doit ! -[/i] s'y mettre, en ne comptant que sur nous (et non sur l'Etat grec, les partis et clans de là-bas...)
Je vous invite à ce que nous nous y mettions.