La Grèce veut réprimer plus sévèrement les pollueurs

[quote]Le gouvernement grec a annoncé vendredi un durcissement de la chasse aux auteurs d'infractions environnementales, avec un renforcement des contrôles et une hausse des amendes, après une série d'affaires de pollutions.

Le service de l'inspection du ministère de l'Environnement et des travaux publics va embaucher du personnel, pour passer à 45 inspecteurs d'ici la fin du mois, contre 19 actuellement pour tout le pays, tandis que le plafond des amendes pour les infractions de ce type passera à 2 millions d'euros.

Ces mesures ont été annoncées par un porte-parole du gouvernement, Evangélos Antonaros, qui a toutefois souligné que l'Etat devait être secondé par les collectivités locales, [u]dont l'inaction et la corruption en matière d'environnement sont régulièrement mises en cause.[/u]

Le porte-parole était interrogé lors d'un point de presse sur diverses affaires de déversement de déchets toxiques, notamment dans la rivière Asopos irriguant une plaine maraîchère au nord d'Athènes, où l'alimentation en eau potable a été affectée, et dans le lac Koronia, au nord de la Grèce, [u]où des centaines d'oiseaux sont morts en septembre[/u].

Le gouvernement ne s'est saisi de ces deux cas qu'après une longue mobilisation des [b]habitants[/b] et des [b]médias[/b]. Les inspections menées autour du lac Koronia ont notamment montré que [b]les 25 usines environnantes violaient les règles environnementales, a indiqué M. Antonaros.[/b]

[color=#FF3300][b]La protection de l'environnement, à la traîne en Grèce, commence à timidement à trouver un écho favorable dans la population.[/b][/color]

Pour la première fois cet été des manifestations ont rassemblé plusieurs milliers de personnes à Athènes sur la base d'initiatives citoyennes pour protester contre l'incurie de l'Etat face aux graves incendies de forêts qui ont ravagé le pays, notamment ceux qui ont dévasté près de 200.000 hectares de terrains et fait 67 morts en août.
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