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25 novembre 1456, la mort de Jacques Coeur, dans l'île de Chios

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Submitted by Th. Efthymiou on

Le 25 XI 1456, trois ans et demi seulement après la chute de Constantinople, le berruyer Jacques Coeur meurt dans l'île de Chios.

Arrêté en 1451, enfermé trois ans dans la prison de Poitiers, il réussit en octobre 1454, à s’en évader. Il avait été condamné à cette peine, le jour même de la chute de Constantinople, le 29 V 1453. Il avait été accusé du crime de lèse-majesté, envers le roi Charles VII. Ils s’étaient connus à Bourges, où le roi avait fui les Anglais.
Jacques Cœur devint l’argentier du roi, et fut ennobli en 1440 puis entra dans son Conseil. Sa fortune était guignée par ce roi qui avait déjà trahi Jeanne d’Arc. Il fut aussi accusé faussement d’avoir empoisonné la belle et douce maîtresse en titre du roi, Agnès Sorel dont il avait bénéficié de la protection. L’amende fut gigantesque, après que le pape Nicolas V ait réussi à lui éviter la peine capitale. Le procès avait été très particulier : le tribunal suivait la cour royale, avec les nombreux débiteurs de Jacques Cœur.

Il fut aidé dans son évasion, par les moines, les Dominicains de Limoges, puis les Franciscains de Beaucaire. Il passa en Provence, avec son fils, puis passant par Pise il se réfugia à Rome en 1455.
Rejoint par des collaborateurs de ses nombreuses et enrichissantes affaires, il participa très activement à la préparation d’une expédition contre les Turcs. Les Latins avaient enfin réalisé, et trop tard, l’erreur de l’abandon des Byzantins à leur isolement militaire et religieux.

Le pape chargea Jacques Cœur, qui était déjà allé au Levant en 1432, commercer avec les Syriens, de mener cette expédition contre les Turcs. Il avait 60 ans. Il arma une flotte pontificale, qui partit le 11 VI 1456.

L'île de Chios, (comme Smyrne), se déclarait patrie d’Homère. A 6 km au large de l’Asie mineure, elle avait été conquise sur les Byzantins par le doge Vital Michieli en 1172. Pendant quatre siècles, Vénitiens et Génois se la disputèrent…
Les Génois en furent chassés par les Turcs en 1566, 113 ans après la conquête de Constantinople. Deux siècles et demi plus tard, en 1821, le massacre des chrétiens, la vente par les Turcs des survivants, des femmes et des enfants comme esclaves, souleva l’indignation des Philhellènes.

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