14 septembre, Elévation de la Croix.

14 septembre, Elévation de la Croix.

Constantin marchait sur Rome, attaquant son rival, l’empereur Maxence-Maxentius ( qui avait disputé l’Occident à Sévère qu’il fit mettre à mort, combattit et repoussa Galère, fit fuir en Gaules son père Maximien Hercule, et porta la guerre en Afrique contre Domitius Alexander). Maxence avait une armée supérieure en nombre. Constantin vit en songe lui apparaître la Croix, lumineuse dans le ciel, entourée de l'inscription: «En touto nika !» (par cela tu vaincras). Il fit orner ses étendards et les boucliers du signe de la Croix. Il remporta la victoire, au pont de Milvius (28 X 312). Maxence se noya dans sa fuite. Constantin prit ainsi le pouvoir sur l’empire puis autorisa le Christianisme.

La vingtième année de, son règne, Constantin Ier envoya sa mère Hélène à Jérusalem pour y vénérer les Saints Lieux, et y retrouver l'emplacement du Saint Sépulcre et de la Croix, que des travaux d'agrandissement de la ville, sous l’empereur Hadrien, avaient cachés sous les décombres.
La tradition orale des Chrétiens du lieu permit à Hélène de trouver le précieux les trois croix sur lesquelles avaient été suppliciés à mort Jésus et les deux larrons et les trois clous qui avaient servi à y attacher Jésus.
Hélène ne pouvait discerner quelle était la Croix du Christ. La guérison d'une femme mourante par le contact du Saint Bois permit au Patriarche de Jérusalem, Makarios, de la reconnaître (les deux autres croix ne firent pas de miracle). La reine et sa suite vénérèrent et embrassèrent pieusement la Sainte Croix. Le peuple, rassemblé et nombreux, voulait lui aussi avoir cette grâce, et voir même de loin l'instrument de la Rédemption, tant son amour pour le Christ était ardent.
Le Patriarche Makarios monta sur l'ambon, prit la Croix à deux mains, l'éleva à la vue de tous. La foule s'écriait: «Kyrie eleison !».

Depuis lors, les saints Pères instituèrent de faire mémoire chaque année de l’Elévation de la Croix dans toutes les Églises, non seulement en commémoration de l’ événement, mais aussi pour manifester que l’ instrument de torture et de honte est devenu le signe, la fierté et la joie des Chrétiens.
Refaisant le geste du Patriarche Makarios et élevant la Croix vers les quatre directions de l'espace, au chant du Kyrie eleison, le prêtre rappelle aux fidèles d’aujourd'hui qu'en mourant sur la Croix, Jésus- Christ a voulu tous et tout réconcilier en Lui, unir les extrémités de la Création, et sa hauteur et sa profondeur, en son Corps, pour nous permettre l’accès au du Père.

N.-B. Jour de jeûne, même si c’est dimanche, (on fait dans ce cas seulement dispense de vin et d'huile).
On dit aussi l’Exaltation de la Croix.