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Une serie en forme d`histoire

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Submitted by laurent on

Bonjour a tous,

Une serie tv diffuse a Chypre qui bat les records d`audience et pour cause.

Tire de Cyberpresse :

Le mardi 20 juin 2006

"Vassiliki" ou la catharsis des Chypriotes-grecs par la télévision

Inès BEL AIBA

Agence France-Presse

NICOSIE

Une jeune femme à la recherche de ses origines: l'histoire peut paraître banale, mais la vie de cette enfant née chypriote-grecque et élevée en Turquie, imaginée par la télévision, fait l'effet d'une véritable catharsis pour de nombreux Chypriotes-grecs.

Diffusé sur la chaîne privée Sigma TV, "Vassiliki", feuilleton en 118 épisodes, s'ouvre avec un flash-back sur le 20 juillet 1974. Ce jour-là, l'armée turque envahit Chypre, en réponse à un coup d'Etat chypriote-grec visant à rattacher l'île à la Grèce.

C'est le début d'exactions qui vont durement toucher la population et le prélude à la division de Chypre entre Chypriotes-grecs au sud et Chypriotes-turcs au nord, toujours séparés aujourd'hui par une "Ligne verte" surveillée par l'ONU.

Au même moment, Marina donne naissance à une petite fille. La sage-femme a à peine le temps de "baptiser" l'enfant Vassiliki que des soldats turcs font irruption dans la pièce, tuant la jeune accouchée.

L'enfant est sauvée par un officier turc, Osmane, qui l'emmène à Istanbul. Vassiliki, devenue Eminé, est élevée par Osmane et son épouse. Elle se croit turque et musulmane.

Plus de trente ans plus tard, Osmane lui révèle la vérité avant de mourir d'une attaque cardiaque. Eminé entreprend alors de retrouver sa vraie famille.

George Tsiakkas, l'auteur de "Vassiliki", avait 12 ans en 1974.

"Je n'oublierai jamais l'invasion turque", dit-il à l'AFP. "Vassiliki est une catharsis, pour moi comme pour tous les Chypriotes".

Pour preuve: l'audience moyenne d'un épisode atteint 36.9%, avec un pic à 52.6%. "Il s'agit sans aucun doute du programme le plus regardé à Chypre", se félicite-t-on au département marketing de Sigma.

Tournée à Istanbul, Athènes et Chypre, c'est aussi la production la plus coûteuse de l'histoire de la télévision chypriote, assure-t-on, bien que la chaîne refuse catégoriquement de communiquer le moindre chiffre.

Le phénomène "Vassiliki" touche beaucoup de Chypriotes, comme Elizabeth Pieri, une belle vieille dame dynamique et soignée de 73 ans qui ne rate pas un seul épisode.

"J'ai passé quarante ans en Angleterre, je n'étais pas là au moment de l'invasion. Regarder Vassiliki, c'est une manière de revivre l'histoire de mon pays", raconte-t-elle à l'AFP.

"Indépendamment de la langue et de la religion, ce que montre la série, c'est la souffrance d'une nation", estime pour sa part Michael Hadjijoseph, 34 ans et téléspectateur assidu.

Stella Antoniadou, 37 ans, qui travaille dans une banque à Nicosie, apprécie le "réalisme" de la série. Un détail l'a pourtant longtemps dérangée.

"Ca me gênait d'entendre parler turc dans certaines scènes", reconnaît cette jeune femme originaire du petit port de Kyrénia, aujourd'hui situé en République turque de Chypre du nord (RTCN, uniquement reconnue par Ankara).

Opposée à la réunification de l'île, elle concède que le feuilleton l'a aidée à s'habituer à la langue turque et par extension aux Chypriotes-turcs voisins.

Mais que le feuilleton vise au rappprochement entre les deux communautés ou pas, pas un seul Chypriote-turc ne figure au casting. George Tsiakkas assure en avoir contacté plusieurs, mais qu'il a été découragé par leurs "trop nombreuses questions".

Les acteurs, dont la propre épouse de l'auteur, Christina Pavlidou, interprète du rôle-titre, ont donc dû apprendre le turc, de manière phonétique.

"Ils en ont pleuré pendant deux jours", affirme M. Tsiakkas en riant.

En attendant, les spéculations vont bon train sur le dénouement de la série. Beaucoup prédisent une fin en fanfare, avec la conversion d'Eminé-Vassiliki au christianisme.

Tout ce que l'auteur veut bien dire sur le dernier épisode, programmé pour la fin juin, c'est que "le message chrétien de pardon jouera un rôle très important, bien au-delà du problème chypriote". Et aussi qu'il se déroulera à Istanbul, l'ancienne "Constantinopolis" grecque, "afin d'y perpétuer l'hellénisme".

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jean-baptiste

salut laurent,

je ne suis, ni de près ni de loin, personnellement
concerné par l'histoire chypriote. Et pourtant le résumé passionnant que tu donnes de cette série télévisée me donne l'envie de la voir un jour.Je ne suis nullement étonné que cela fasse u n "tabac" sur place.

amicalement

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Tue, 06/20/2006 - 14:49 Permalink