Soutenir cette initiative, ce n'est pas faire du lobbying anti-turc comme vous dites.
C'est demander justice pour le peuple grec qui a perdu toutes ses possessions millénaires d'Asie Mineure. Aghia Sophia a fait partie.
N'est-ce pas légitime ?
Dans la mesure où l'église St Sophie est le lieu de culte de référence des orthodoxes (équivalent de Rome), lui redonner son rôle inital est il vraiment infondé (surtout dans un pays laic) ?
Cette réclamation de Sainte-Sophie arrive à point pour envenimer les relations gréco-turques, qui ne sont déjà pas en ce moment au plus beau. Est-ce un hasard ??? Le problème, c'est que, en général, ce genre de réclamations fondées sur des critères religieux sont du meilleur effet pour instaurer l'amitié entre les peuples. Il n'y a qu'à considérer l'exemple Palestine/Israel pour s'en convaincre. A vrai dire, cela se comprend bien : dès qu'on touche au sacré, on touche à ce qui ne se discute pas. Et quand il n'y a pas de discussion possible, il n'y a pas de négociation possible... Dialogue de sourd, incompréhension réciproque, haine, guerre, etc. Ca dérape vite et bien vers le pire, en général.
Bref, on se demande qui a intérêt à tenter de réveiller ainsi les vieux démons qu'on avait difficilement réussi à endormir. Car je crois que la situation actuelle est apaisée autour de Sainte-Sophie : le monument est "terre ouverte" ; chacun peut y entrer librement, indépendemment de son orientation religieuse, de son sexe, de sa nationalité. Le slogan "Free Agia Sophia" fait doucement rigoler : il est clair que le retour du monument au culte orthodoxe n'irait pas du tout dans le sens d'une "libération" - ni pour le bâtiment, ni pour son accès.
L'article est dans son ensemble assez révoltant. Ca commence très fort : quoi qu'en pensent ses auteurs, la ville où se trouve Agia Sophia s'appelle ISTANBUL (et non C...) depuis longtemps. C'est le nom de la capitale de la Turquie, tel qu'il est reconnu par l'ensemble de la communauté internationale, orthodoxes américains y compris. (D'ailleurs ce nom, d'après la légende, serait la turquisation du grec "eis tin poli". De quoi se plaint-on ?)
On remarquera que les auteurs se gardent bien de dire à quel sort ils destinent des productions artistiques musulmanes du bâtiment, au cas où celui-ci leur tomberait entre les mains. Ils ne prendraient quand même pas modèle sur ce barbare de Mohamet II, quand même ???
A ce sujet, relevons d'ailleurs une petite imprécision dans l'article : d'après wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Hagia_Soph…), "le sultan Mehmed II, émerveillé par la magnificence de l'église, fit immédiatement cesser la destruction des mosaïques"... Assez différent de ce qu'on nous raconte ici.
Et puis, une autre question... Les sous ? Ca coûte cher, l'entretien d'un bâtiment comme ça ? Qui finance ? Pas les contribuables grecs, quand même (je sens qu'ils commencent à se lasser... surtout depuis les scandales de l'hiver 2004/2005) ? Pas la communauté internationale non plus, bien entendu. Le monde n'a vocation à sauver que ce qui demeure ouvert à tous, sans préjuger de la religion, de l'orientation sexuelle, etc., etc.
Le couplet sur le nom "Agia Sophia" destiné à "appâter les touristes" est le grand moment de l'article. Quelle belle agressivité à l'égard des voisins Turcs. Ouh, comme ils sont mercantiles ! Et puis aussi, merci pour les touristes. Ils seront ravis d'être considéré comme un gibier imbécile susceptible de mordre au plus grossier des hameçons. D'ailleurs, ils aimeraient bien savoir en quoi ce nom devrait les "appâter" ??? Les touristes à Agia Sophia font la même chose que les touristes à Notre-Dame de Paris : ils viennent visiter un monument. A mon avis, pour 80 % d'entre eux, l'aspect spécifiquement orthodoxe, voire l'aspect religieux, n'existe pas.
Bref, tout ceci est lamentable et irresponsable. Les auteurs vont même jusqu'à légitimer leur action en référant aux positions musulmanes les plus dures (histoire des caricatures de Mahomet).
Je pense que les Turcs devraient nous réclamer la mosquée des Janissaires, dont la situation ô combien photogénique, sur le port de la Canée, est utilisée par les Grecs pour appâter le touriste. Surtout que cette mosquée a été transformée par ces mécréants en... salle d'expositions. Scandaleux, non ? Il y a aussi bien des minarets à la Canée, à Rethymno et ailleurs...
Soyons sérieux... L'intérêt majeur d'Agia Sophia, justement, est qu'elle porte la trace des religions et des peuples... Balafrée par l'histoire - une histoire faite de haine, de morts et d'exodes - elle est un livre d'histoire pour nous raconter A TOUS ce passé violent, nous rappeler qu'il n'est pas si loin et qu'il faut demeurer vigilant. Tour à tour chrétienne, musulmane, laïque, Agia Sophia n'appartient plus qu'à une communauté, la plus grande et la plus "free" de toutes : le patrimoine mondial.
[i]L'article est dans son ensemble assez révoltant. Ca commence très fort : quoi qu'en pensent ses auteurs, la ville où se trouve Agia Sophia s'appelle ISTANBUL (et non C...) depuis longtemps. C'est le nom de la capitale de la Turquie, tel qu'il est reconnu par l'ensemble de la communauté internationale, orthodoxes américains y compris. (D'ailleurs ce nom, d'après la légende, serait la turquisation du grec "eis tin poli". [b]De quoi se plaint-on ?[/b]) [/i]
On se plaint que vous ne sachiez pas encore que la capitale de la Turquie est Ankara...
à Monsieur "O"
Soutenir cette initiative, ce n'est pas faire du lobbying anti-turc comme vous dites.
C'est demander justice pour le peuple grec qui a perdu toutes ses possessions millénaires d'Asie Mineure. Aghia Sophia a fait partie.
N'est-ce pas légitime ?
In reply to à Monsieur "O" by Benjamin Kasparian
Re: à Monsieur "O"
Dans la mesure où l'église St Sophie est le lieu de culte de référence des orthodoxes (équivalent de Rome), lui redonner son rôle inital est il vraiment infondé (surtout dans un pays laic) ?
A vos claviers ;)
Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ???
Cette réclamation de Sainte-Sophie arrive à point pour envenimer les relations gréco-turques, qui ne sont déjà pas en ce moment au plus beau. Est-ce un hasard ??? Le problème, c'est que, en général, ce genre de réclamations fondées sur des critères religieux sont du meilleur effet pour instaurer l'amitié entre les peuples. Il n'y a qu'à considérer l'exemple Palestine/Israel pour s'en convaincre. A vrai dire, cela se comprend bien : dès qu'on touche au sacré, on touche à ce qui ne se discute pas. Et quand il n'y a pas de discussion possible, il n'y a pas de négociation possible... Dialogue de sourd, incompréhension réciproque, haine, guerre, etc. Ca dérape vite et bien vers le pire, en général.
Bref, on se demande qui a intérêt à tenter de réveiller ainsi les vieux démons qu'on avait difficilement réussi à endormir. Car je crois que la situation actuelle est apaisée autour de Sainte-Sophie : le monument est "terre ouverte" ; chacun peut y entrer librement, indépendemment de son orientation religieuse, de son sexe, de sa nationalité. Le slogan "Free Agia Sophia" fait doucement rigoler : il est clair que le retour du monument au culte orthodoxe n'irait pas du tout dans le sens d'une "libération" - ni pour le bâtiment, ni pour son accès.
L'article est dans son ensemble assez révoltant. Ca commence très fort : quoi qu'en pensent ses auteurs, la ville où se trouve Agia Sophia s'appelle ISTANBUL (et non C...) depuis longtemps. C'est le nom de la capitale de la Turquie, tel qu'il est reconnu par l'ensemble de la communauté internationale, orthodoxes américains y compris. (D'ailleurs ce nom, d'après la légende, serait la turquisation du grec "eis tin poli". De quoi se plaint-on ?)
On remarquera que les auteurs se gardent bien de dire à quel sort ils destinent des productions artistiques musulmanes du bâtiment, au cas où celui-ci leur tomberait entre les mains. Ils ne prendraient quand même pas modèle sur ce barbare de Mohamet II, quand même ???
A ce sujet, relevons d'ailleurs une petite imprécision dans l'article : d'après wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Hagia_Soph…), "le sultan Mehmed II, émerveillé par la magnificence de l'église, fit immédiatement cesser la destruction des mosaïques"... Assez différent de ce qu'on nous raconte ici.
Et puis, une autre question... Les sous ? Ca coûte cher, l'entretien d'un bâtiment comme ça ? Qui finance ? Pas les contribuables grecs, quand même (je sens qu'ils commencent à se lasser... surtout depuis les scandales de l'hiver 2004/2005) ? Pas la communauté internationale non plus, bien entendu. Le monde n'a vocation à sauver que ce qui demeure ouvert à tous, sans préjuger de la religion, de l'orientation sexuelle, etc., etc.
Le couplet sur le nom "Agia Sophia" destiné à "appâter les touristes" est le grand moment de l'article. Quelle belle agressivité à l'égard des voisins Turcs. Ouh, comme ils sont mercantiles ! Et puis aussi, merci pour les touristes. Ils seront ravis d'être considéré comme un gibier imbécile susceptible de mordre au plus grossier des hameçons. D'ailleurs, ils aimeraient bien savoir en quoi ce nom devrait les "appâter" ??? Les touristes à Agia Sophia font la même chose que les touristes à Notre-Dame de Paris : ils viennent visiter un monument. A mon avis, pour 80 % d'entre eux, l'aspect spécifiquement orthodoxe, voire l'aspect religieux, n'existe pas.
Bref, tout ceci est lamentable et irresponsable. Les auteurs vont même jusqu'à légitimer leur action en référant aux positions musulmanes les plus dures (histoire des caricatures de Mahomet).
Je pense que les Turcs devraient nous réclamer la mosquée des Janissaires, dont la situation ô combien photogénique, sur le port de la Canée, est utilisée par les Grecs pour appâter le touriste. Surtout que cette mosquée a été transformée par ces mécréants en... salle d'expositions. Scandaleux, non ? Il y a aussi bien des minarets à la Canée, à Rethymno et ailleurs...
Soyons sérieux... L'intérêt majeur d'Agia Sophia, justement, est qu'elle porte la trace des religions et des peuples... Balafrée par l'histoire - une histoire faite de haine, de morts et d'exodes - elle est un livre d'histoire pour nous raconter A TOUS ce passé violent, nous rappeler qu'il n'est pas si loin et qu'il faut demeurer vigilant. Tour à tour chrétienne, musulmane, laïque, Agia Sophia n'appartient plus qu'à une communauté, la plus grande et la plus "free" de toutes : le patrimoine mondial.
In reply to Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ??? by mylonas
Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ???
[i]L'article est dans son ensemble assez révoltant. Ca commence très fort : quoi qu'en pensent ses auteurs, la ville où se trouve Agia Sophia s'appelle ISTANBUL (et non C...) depuis longtemps. C'est le nom de la capitale de la Turquie, tel qu'il est reconnu par l'ensemble de la communauté internationale, orthodoxes américains y compris. (D'ailleurs ce nom, d'après la légende, serait la turquisation du grec "eis tin poli". [b]De quoi se plaint-on ?[/b]) [/i]
On se plaint que vous ne sachiez pas encore que la capitale de la Turquie est Ankara...
In reply to Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ??? by mylonas
Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ???
eimai symphono mazi sou.
In reply to Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ??? by mylonas
Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ???
Ankara . ::o capitale de la turquie
In reply to Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ??? by Tsirigo
Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ???
et l'etymologie d'ankara ?
In reply to Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ??? by ioannis
Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ???
une erreur géographique mais les idées sont bonnes justes..
In reply to Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ??? by Tsirigo
Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ???
Argh, autant pour moi, en effet. Malheureusement ça ne change pas grand-chose au reste de l'histoire, je crois...
In reply to Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ??? by LaZo61
Re: Jusqu'ou peut aller la betise humaine ???
Angora ( anciennement Ancyra ).
Ca vous va ?
Mais je ne vois toujours pas le rapport avec Istanbul...
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