Lu sur AFP, 30 V 06: [u]Grèce: attentat à Athènes près du domicile d'un ministre[/u]
Un explosif artisanal placé près du domicile d'un ministre a détruit une voiture et a endommagé quatre autres mardi matin, dans le centre d'Athènes (source policière).
La bombe avait été placée sur un vélo entre deux voitures, à 200 m du domicile de G. Voulgarakis, ex-ministre de l'Ordre public devenu ministre de la Culture en février.
Les alentours du domicile du ministre sont quotidiennement inspectés depuis un attentat à la bonbonne de gaz l'ayant visé au printemps 2004. La rue avait été contrôlée à l'aube. Les policiers n'avaient rien remarqué.
Peu avant l'explosion, l'épouse du ministre avait emprunté la rue, en voiture.
Voulgarakis est la bête noire de la gauche. Elle qui l'accuse d'avoir couvert une affaire d'enlèvements et interrogatoires illégaux de Pakistanais par les services grecs après les attentats de Londres en VII 2005. Il a toujours catégoriquement démenti l'existence d'une telle affaire.
La police considère que l'attaque visait le ministre, et suspecte le groupe terroriste grec d'extrême gauche Lutte Révolutionnaire (EA), jugé comme le plus dangereux actuellement en Grèce, d'en être responsable.
Apparu le 5 IX 03, ce groupe a déjà signé 5 attentats, dont l'un contre un commissariat à 100 jours des JO et le dernier, en XII 05 contre le ministère de l'Economie, en centre-ville.
Revendiquant cette action (2 passants blessés), EA avait annoncé sa volonté de poursuivre sa lutte contre le "néo-libéralisme", "la mondialisation" et "le dogme de la guerre contre le terrorisme".
Le ministre de l'Ordre public, V. Polydoras, s'est engagé lundi à mettre fin "tôt ou tard" à l'impunité des groupes actifs en Grèce.
Outre les actions d'EA, des dizaines des mini-attentats (cibles économiques, gouvernementales et étrangères) sont régulièrement commis ces dernières années à Athènes, imputés par la police à une mouvance "semi-terroriste" locale d'extrême-gauche.