La Turquie fait encore parler d'elle

Cet "homme de culture" est philoturc, ce qui en soit n'est pas un défaut, une tare, ou une honte. Mais lorsqu'il s'agit de prendre position sur un sujet aussi sensible que le génocide des Arméniens, le philoturc qu'il est, s'autocensure et c'est là que ca devient grave, car "l'homme de culture" défend ses amis au mépris de la réalité historique.

J'ai lu aujourd'hui une lettre de cette personne dans Libération, et ses propos sont scandaleux, car il dit, en gros, qu'il ne faut pas pénaliser le négationnisme pour des motifs économique, politique , stratégique etc, etc... la morale est absente de ces considérations, bien sur, car la morale n'est pas rentable !

Vous me dites que votre histoire personnelle vous oblige a " remettre tout en question ", c'est une facon de voir les choses, mais voyez vous, arrive un moment ou il faut prendre position face a la réalité des évenements historiques, je ne crois pas que l'on puisse remettre en question la réalité de la shoah, pour prouver sa tolérance, bien au contraire, ou bien alors, vous ne remettez pas en question la shoah, mais vous remettez en cause le génocide des Arméniens, ce que venant de vous je n'ose croire.

Pour terminer, je veux vous dire que vouloir que la vérité soit enfin reconnue ne peut pas s'appeller obstination, aveuglement, etc, etc...
Mon père a fuit l'Anatolie en 1923 ce qui ne fut pas possible pour son propre père et son petit frère de 4 ans... et pourtant ayant grandi avec toujours ses terribles histoires sans cesse repetées, je n'ai aujourd'hui aucune haine pour les Turcs, et mon père non plus, et ca ne l'a pas non plus empeché de retourner voir son village.
ET si, comme vous le dites, nous devons aller vers l'acceptation et la tolérance des autres, ( ce que a titre personnel, je souhaite ) ca ne pourra ce faire qu'avec la reconnaissance des faits historiques, aussi douloureux soient-ils, pour les uns comme pour les autres, ( la Turquie se grandirait en acceptant son passé, au lieu de dépenser une telle énergie dans la négation de son histoire ) et c'est seulement a ce moment que l'on pourra envisager un avenir commun.