mondialisation grecque

autrefois la présence de grecs hors de l'état grec était un enjeu politique : grecs du pont euxin qui voulaient créer un état pontique indépendant ou arméno-pontique ; grecs de chypre qui ont voulu comme les autres se rattacher à la grèce puis qui lachés par la grèce ont cherché une indépendance difficile, grecs d'albanie,

aujourd'hui la question se pose de manière différente : grecs pontiques de russie ou d'ukraine, grecs chypriotes, grecs d'albanie, et tous ceux qui dans la diaspora se sentent des racines grecques

la question se pose de manière culturelle : plutôt qu'unir les grecs sous un même état (les grecs ont fait ce qu'ils ont pu de ce côté là et aujourd'hui la question ne se pose plus de cette façon), créer et maintenir un réseau de solidarités, et d'échanges culturels au sein de ce monde grec sans frontières ; une "mondialisation grecque"

j'ai le sentiment que les celtes ou les arabes, ont davantage développé ce sentiment que les grecs car pour les Grecs, l'idée "d'être grec" s'est renversée et limitée à la Grèce, l'état grec, comme si les grecs avec un passeport grec et vivant dans l'état grec étaient plus grecs que les autres

aujourd'hui existe un conseil des grecs de l'étranger qui concerne pour l'essentiel des gens qui sont partis de grèce pour émigrer à l'étranger, , qui se limite à quelques personnes pas très jeunes qui font des déclarations; et un système équivalent pour les chypriotes

mais il n'existe pas de théoriciens ou d'intellectuels ou de festival qui s'intéressent à ce que sont tous les grecs d'où qu'ils viennent et où qu'ils vivent, ceux qui ont une sensibilité grecque, et les philhellènes

comme existe l'arabité, la celtitude, sans se soucier des frontières; et justement parce qu'elle ne se soucierait pas des frontières, cette idée serait bien sûr étrangère à toute idée d'extension territoriale

une autre idée de la grécité, moins monolithique, plus réelle : de la crète aux îles ioniennes, à la macédoine, à l'épire, à chypre, au pont la grécité s'exprime de manières diversesifiées, aussi bien dans le temps que dans l'espace et les traditions

c'est aussi une façon de faire de la place aux musulmans pontiques de turquie, qui ne veulent pas
avoir de problèmes avec les autres citoyens turcs : donc il ne faut surtout pas chercher à exploiter politiquement leur existence, mais multiplier les contacts avec eux ne peut avoir que des aspects positifs dans les relations gréco-turques, et ouvrir une réflexion sur la parenté de tant d'ancêtres des turcs d'aujourd'hui et des grecs

et à terme je pense que cette grécité ouverte envers elle-même pourrait ouvrir la voie à d'autres cultures de la région, de découvrir leur propre diversité hors de toute idée d'extension étatique;

je sais que tout ca peut paraître théorique

et pour l'instant à part un énième festival ca paraît difficile à concrétiser;

je pense que c'est davantage une attitude et une façon de penser ce qu'est être grec quand on prononce ce mot

l'état nation grec a son rôle à jouer mais il existe aussi une grécité mltiforme de par le monde