La "[b]Politeia athonite[/b]", république monastique du Mont Athos, aussi nommée le "[i]Jardin de la Vierge[/i]",est constituée par ce Protocole, dit de de Londres.
Le traité de Lausanne (1923) puis la charte constitutionnelle ratifiée (1926) par le gouvernement hellénique ont confirmé sa particularité. Le territoire est autonome, neutralisé et a un régime privilégié. Son administration se fait selon l'usage byzantin: à Karyès, le centre administratif, siègent les 20 "antiprossopi" (représentants: un par monastère), ils sont dirigésle Protepistate et ses 3 assesseurs. Un gouverneur est nommé par le gouvernement grec.
Les anachorètes s'y isolèrent dès le IX°s. Saint Athanase l'athonite, ami de l'empereur Nicéphore Phocas, y fonda en 963 l'Hagia Lavra. Vers 1300,Grégoire le sinaïte y renoue et ranime la contemplation, et fondamentale pour toute l'Orthodoxie, la "Prière du Coeur".
Les Turcs épargnèrent leur communauté, où durant les années noires, fonctionnaient des écoles. Evgénios Voulgaris y enseigna au XVIII°s. Les Turcs le quittèrent en 1830. L'autorité spirituelle en est le Patriarche.
La règle de l'"[i]avaton[/i]" (interdiction d'y poser le pied) date de Constantin monomaque, (1060) est respectée: "il est interdit "à toute femme, à toute femelle,à tout enfant, à tout eunuque, à tout visage lisse" de pénétrer sur le sol de la presqu'île.
Voir: "Autochromes du mont Athos", musée F Kahn.
L'été gec, de Lacarrière.