Source : page d'accueil des infos sur le site de Wanadoo
La Grèce gagne "la bataille de la feta" en Europe
La justice européenne a mis fin mardi à la "bataille de la feta", en autorisant la seule Grèce à utiliser cette dénomination et en obligeant l'Allemagne, le Danemark et la France, qui produisent 20% de ce fromage au niveau mondial, à y renoncer d'ici deux ans.
Une telle décision pourrait constituer un précédent à Luxembourg pour d'autres affaires, notamment le parmesan italien qui bénéficie d'une appellation d'origine protégée (AOP) depuis 1996 et est également produit hors d'Italie.
En octobre 2002, la Commission européenne a décidé de réserver l'appellation "feta" au seul fromage de brebis produit "dans certaines régions de Grèce", les autres producteurs disposant de cinq ans pour modifier leur dénomination.
La Grèce était parvenue à décrocher cette AOP après une longue bataille menée contre la France, le Danemark et l'Allemagne qui fabriquent depuis les années 1930 pour les premiers et 1972 pour la dernière, des quantités importantes de feta à base de lait de vache.
Dès décembre 2002, le Danemark et l'Allemagne ont engagé un recours devant la Cour européenne de justice (CEJ) afin de défendre leur industrie laitière. Suivis par la France et le Royaume-Uni, ils arguaient que le terme "feta" était devenu "générique" et non exclusif de la Grèce.
Mardi, les juges de Luxembourg ont donné raison à la Commission qui, selon eux, a bien démontré que le feta remplissait les conditions d'une AOP.
Bruxelles avait notamment estimé que "le pâturage extensif et la transhumance" des brebis en Grèce "étaient le fruit d'une tradition ancestrale" et que l'environnement et "la flore spécifique extrêmement diversifiée" conféraient "au produit fini une saveur et un arôme particuliers". Pour la CEJ, les plaignants n'ont tout simplement pas su "démontrer que cette appréciation était erronée".
En outre, "même si la production de feta dans d'autres Etats-membres est relativement importante et sa durée substantielle, la production de feta est restée concentrée en Grèce et 85% de la consommation communautaire a lieu en Grèce".
Enfin, remarque la Cour, "dans les autres Etats membres, la feta est régulièrement commercialisée avec des étiquettes renvoyant à la civilisation grecque", ce qui montre bien que ce fromage est perçu comme associé à la Grèce.
Le ministre grec de l'Agriculture a qualifié l'arrêt de "développement historique" qui aidera, selon lui, la Grèce à écouler ce fromage blanc, qui est un produit de base de la cuisine grecque, dans un plus grand nombre de pays.
"A compter d'aujourd'hui, les fabricants de feta seront en mesure de vendre leurs produits sur le marché européen en bénéficiant d'une exclusivité procédant de la tradition culturelle grecque", a estimé le ministre grec de l'Agriculture Evangelos Bassiakos.
Côté danois, la réaction a été extrêmement vive. "Cette décision est quasiment une violation de la loi européenne, qui n'est en rien fondée sur de solides fondements légaux", a affirmé le directeur du Conseil laitier danois Hans Bender, assurant qu'il continuait le combat.
"Nous devons pousser nos producteurs à trouver une alternative marketing pour commercialiser ces fromages, mais cette décision est difficile à comprendre car il existe aussi une tradition de la feta dans d'autres pays", a regretté pour sa part le responsable des organisations agricoles allemandes à Bruxelles, Willi Kampmann. Une pilule d'autant plus difficile à avaler que, selon lui, les contrôles en Grèce au regard des modes de production "ne sont pas si stricts".
La Commission a elle salué cet arrêt, "important pour l'avenir de notre politique sur les indications géographiques que nous défendons dans les négociations internationales".
A l'inverse, chez Lactalis, premier groupe laitier français et producteur de feta sous la marque Salakis, on estime que "cela va encore alourdir le débat à l'OMC" (Organisation mondiale du commerce), car des pays comme les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande et l'Australie estiment que l'Europe a "des positions extrêmement radicales" en terme d'indications géographiques.
Par ailleurs, souligne le groupe, il sera impossible à la Grèce "de tenir son AOP" car elle ne produit aujourd'hui que 25% de la feta dans le monde et n'atteindra jamais la capacité nécessaire pour fournir le marché mondial.
La position de la France reste de toute façon assez délicate. Car si elle prétend à l'appellation feta, parallèlement elle n'en défend pas moins bec et ongles son roquefort ou son champagne, eux aussi abondamment copiés.
In reply to Re: La Grèce gagne la "bataille de la féta" en Europe by gisele
Re: La Grèce gagne la "bataille de la féta" en Europe
Le sujet de ce post n'était-il pas l'AOP de la Feta ? On se dirige maintenant vers les préocupations premières des pays européens .... pourquoi pas.
In reply to Re: La Grèce gagne la "bataille de la féta" en Europe by Nikolaki
à Gisèle
Entièrement d'accord avec Nikolaki.
Il ne faut pas tout mélanger.
Les pauves espagnols ont sans doute des problèmes plus intéressants (Ceuta, Melilla, Taureaumachie...) et donc ne veulent pas s'abaisser à s'occuper de leur chorizo. Bravo, donc, aux journalistes espagnols, beaucoup plus professionnels que les autres !
Mais il me semble que la Grèce a, elle aussi, quelques petits "soucis" internationaux, non ???
Pourtant, ça ne nous empêche pas de nous intéresser aussi à des sujets plus légers : on ne parle pas QUE de Chypre !
Gisèle, si ce sujet de la féta ne t'intéresse pas, ne participes pas, n'en fait pas tout un fromage... et retourne dans les bons restos espagnols où, soit dit en passant, ils servent aussi de la "paëlla" surgelée !
In reply to à Gisèle by Pierre
Re: à Gisèle
ok un bon point pour toi ,ce n'est pas la peine d'en faire un fromage ...,mais ne crois pas que je n'aime pas la feta (j'en ai dans mon frigo(sans dout pas authentique mais mon palais ne s'en rend pas compte comme les millions de français qui mangent des sushi surgelés des calamares grecs surgelés,des paellas surgelées etc ..cependant j'ai l'impression que ces sujets de bouffe prennent trop d'importance dans nos esprits et nos débats... la cuisine grecque,turque,le fromage etc etc
In reply to à Gisèle by Pierre
Re: à Gisèle
au cas où cela vous intéresserait...ja'i horreur du chorizo...(éant pourtant frontalier avec l'Espagne) et j'adore la feta Mais comment la Grèce commercialise-t-elle ce produit dans les pays européens? Des amis de Crète m'en envoient de temps en temps sous vide. Mais j'aimerai bien connaître des magasins qui le vendent .Merci pour vos éventuels "tuyaux...
In reply to Re: à Gisèle by roquefort
Re: à Gisèle
Tu trouves de tout chez "Epsilon Distribution" 18-20 rue des Marguettes a Paris 20eme Tel: 0143460602.
In reply to Re: à Gisèle by tsirigo
Re: à Gisèle
yeia sou tsingo,
euXaristo poli yia tnv plnrophoria!
Pagination