Prudence des leaders politiques grecs devant le malaise de l'extradition cynique de Milosevic.
Le gouvernement grec ne tient pas à s'ingérer dans les affaires intérieures de la Yougoslavie. L'ambiguïté juridique dans laquelle s'est faite l'extradition de l'ancien dictateur yougoslave vers le TPI de la Haye a choqué l'ensemble de la classe politique grecque et le cynisme du chantage d'aide économique internationale et notamment américaine a scandalisé une opinion généralement méfiante sur les mobiles de l'action des Etats-Unis dans les Balkans. Slobodan Milosevic, arrivé vendredi à l'aube au centre de détention du Tribunal Pénal International de La Haye, se verra signifier les charges pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité lors de sa comparution mardi 3 devant le magistrat du TPI.