Drapeau turc et évelpides ( élèves officiers).

J'ai vu, comme beaucoup, l'image en boucle sur les écrans grecs, du meurtre de sang-froid par des militaires turcs d'occupation souriants de leur "exploit" (!) : une cible humaine, désarmée, truffée de balles : un homme jeune, excédé par les injustices que subit son peuple.

Il m'avait fait penser à l'étudiant tchèque Palach, auto-immolé par le feu. Lui, sa nation l'honore et le commémore.Avez-vous entendu annoncer, chaque année un mnimossynon pour Chypre et ses victimes, en Grèce? J'ai organisé ce premier mnymossynon à l'occasion de la mort de Makarios, s'tin Mikrin Ekklissian.

J'ai vu aussi les casques bleus, présents sur les lieux, témoins de ce s'était perpétré, ne pas avoir [u]un geste de secours[/u] pour Solomo, mais ne s'occuper que d'un casque bleu légèrement blessé.

Comme beaucoup, j'ai au flanc la plaie ouverte de Chypre, et ce soir anniversaire du coup d'état des colonels je pense à ce qu'il a, et continue à, coûter à nos frères de Chypre.

Cependant, si les politiciens et diplomates de Grèce ne font absolument rien [u]-même pour la[/u] [u]mémoire!-[/u] de nos congénères, victimes ou "agnoouménii" je ne puis m'empêcher de trouver idiot et lâche de la part de futurs officiers grecs (qui commanderont des recrues de 20 a.) un tel comportement.
Les Turcs sont puissants, surarmés et n'ont aucun scrupule à manifester leur : -patriotisme?, -nationalisme?, -expansionisme?, -négationisme? -colonialisme?, toutes leurs réactions se recoupent et se recouvrent, choisissez. De plus, la constance et l'habilité de leur diplomatie est grande.

[u]Raison de plus pour avoir des officiers intelligents.[/u]

Je sais que nous avons la même émotion et je ne jaugerai pas si l'un de nous est plus sensible et souffre plus : les faits -hélas!- sont là.

ma réaction concerne davantage la réaction de l'armée turque et l'apathie grecque:

une armée qui aurait un sens de l'honneur aurait jugé un officier tuant un innocent de sang froid, en direct, sans raison valable, devant les caméras de tv : elle l'aurait fait justement pour laver l'honneur de l'armée ; là rien pas l'ombre d'une sanction.

Comment cette même armée peut elle oser se dire choquée par des tags sur un drapeau?

Comment peut elle oser parler d'un "acte irrespectueux"?

Comment oser parler de respect?

Et surtout comment la Grèce peut-elle ne pas rappeler (en termes diplomatiques bien sur) que le respect doit être réciproque; une fois de plus elle baisse sa culotte (à force autant l'enlever ca ira plus vite pour les prochaines fois).

Quand l'armée américaine commet des exactions et que cela se sait, elle juge les soldats responsables et elle est très gênée, car cela ne correspond pas à l'image qu'elle veut donner d'elle-même; alors que l'armée turque, en 2005, celle qui frappe aux portes de l'union européenne, ne paraît même pas effleurée par l'idée que ce type d'actes est gênant ne serait qu'en terme d'image; elle semble considérer que c'est un acte parfaitement naturel, normal, entrant dans son rôle d'armée, que de tuer un homme désarmé pour un drapeau. Le fait que cet acte ait été applaudi par le premier ministre de ce pays et que l'armée turque n'ait pris aucune sanction lui enlève tout droit d'exiger quoi que ce soit en terme d'honneur et de respect.

(je ne parle pas non plus des milliers d'exactions commises par l'armée régulière turque en 1974 ; 1.000 viols, 3.500 civils tués, 1620 "disparus"; un petit calcul montre qu'en proportion, c'est comme si la France avait eu à déplorer 100000 femmes violées, 3500000 tués et 162000 disparus; les responsables finiront leurs jours tranquilles et avec un peu de chance et de bons soins médicaus pour les faire tenir assez âgés, ils finiront même peut-être leurs jours en citoyens européens; il faut savoir que les vétérans de l'invasion turque de 1974 se sont vus facilement attribuer des terres de réfugiés chypriotes grecs au nord par le régime d'occupation; le butin des vainqueurs)