Tout retentit ces jours du souvenir de ce cher et grand écrivain, l"Alexandre Dumas de la géographie" a-t-on dit.
Il publia en 1884, (quand Leconte de Lisle publie "les poèmes tragiques" avec "Le chapelet des Mavromichalis"), "[u]L'archipel en feu[/u]". Cette année 1884: Jean Moréas publie "Les Syrtes", Verlaine "Jadis et naguère", Huysmans "A rebours", Rodin sculpte "Les bourgeois de Calais", Seurat peint (en pointillés) "Un dimanche à la Grande Jatte", et on écoute et voit "Manon" de Massenet. De Dion et Bouton roulent sur le premier tricycle à moteur. Fabergé fait des oeufs de Pâques en Russie. Maxim construit la première mitrailleuse à canon unique, qui a un bien bel avenir...
"[u]L'archipel en feu[/u]" doit figurer dans toute bibliothèque franco-grecque ( et ...être lu par enfants et parents).
Outre le combat du pirate maniote Nicolas Starkos (renié par sa mère) avec l'officier de marine français Henry d'Albaret (que je vous laisse le plaisir de découvrir),il décrit aussi une chose méconnue et/ou oubliée: le trafic d'esclaves chrétiens enlevés dans les archipels égéens. Au coeur du XIX° s.!
Le roman commence le 18 X 1827 à Itylo-Vitylo (terre d'origine des 600 colons grecs de Cargèse, en 1676), deux jours avant la bataille navale de Navarin (v. Jours d'H.).
Ce livre fut réédité en Livre de poche, et surtout (bien présenté) par les Ed. Kédros-Hatier.
On peut lire aussi, intéressant, le tour de la mer Noire, dans "[u]Kéraban-le têtu[/u]", (sans la partialité anti-hellénique de Claude Farrère ou de Pierre Loti).
Enfin, avec l'archétypique et tutélaire capitaine Némo, on arrêtera au cours de ses "[u]20 000 lieues sous les mers[/u]" le Nautilus dans les eaux grecques, entre la Crète et la Morée pour rencontrer le nageur-plongeur grec, et pour aider la lutte pour l'indépendance.