Mélitos, Anytos et Lykon accusent Socrate de corrompre la jeunesse et de croire en des dieux non athéniens. Sur les 501 juges populaires, tirés au sort, 280 le déclarent coupable, 221 l'acquittent. Mélitos demande la mort. Socrate réclame le Prytanée, et d'être nourri par sa ville.
L'atmosphère est abominable: Athènes, après la gloire que lui donna Périclès ( au pouvoir à 30 a. et pour 34 a.) ami de Socrate, qui avait fait de la mer Egée un lac athénien (Athènes est ionienne), a été vaincue par les Spartiates, et a connu la dictature des Trente (oligarques). Sa gloire est passée.
Socrate a 71 a. On a pu se demander si la "corruption" de la jeunesse était l'influence prêtée à Socrate sur Alcibiade (mutilation des hermès? profanation d'Eleusis?), traitre à sa patrie, sur Critias ( aff. des hermès, oligarque) et Charmide (oligarque).
Socrate refuse de fuir de la prison des Onze (magistrats des prisons). Athènes est en pureté rituelle et attend le retour de Délos du navire y ayant célébré la victoire de Thésée sur le Minotaure.
Le navire entré au Pirée, avant que la soleil disparaisse, le geolier apporte la coupe de cigüe et dit à Socrate, qui lui fût amical:
"Tâche de supporter le plus aisément possible ce qui est inévitable"
Socrate, devant Phaidôn d'Elis, Criton (à qui Socrate expliqua son refus de fuir par respect des Lois), dit:
"On peut prier les Dieux pour qu'ils favorisent le passage de ce monde à l'autre. C'est ce que je demande moi-même et puissent-ils l'exaucer". Ayant bu d'un trait sa mort, il se voila, puis levant le voile dit:
"Criton, nous devons un coq à Asklépios. Payez-lui. Ne l'oubliez pas", et mourut. (Asklépios était le dieu de la Guérison).
Telle fût la mort de Socrate: aristou (le meilleur),phrônimotatou (le plus sage) et dikaiotatou (le plus juste), comme dit Platon qui nous l'a rapportée.
(15 février) 399 avant J.-C.: un condamné boit la cigüe
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