Le professeur de littérature anglaise de l'université impériale de Tokyo meurt, à 56 a. le 26 IX 1904.
Il naquit à Lefkas, capitale de l'ïle de Leucade,le 27 VI 1850,d'une mère grecque et d'un médecin militaire irlandais, Hearn. Il fut baptisé Lefkadios (Lafcadio). Quand le père fut muté aux Indes occidentales la mère et le fils restèrent à Dublin. L'éducation fut anglaise. Un accident de jeux scolaires éborgna le garçon.
En 1869, pauvre, il émigre à New York et en 1873 il est engagé comme journaliste au Cincinnati Enquirer. Il vivait avec une mulatresse ce qui le fit renvoyer, mais retrouva du travail au Commercial,à l'Item,au Times democrat. Il traduit Loti, Baudelaire et Gautier. Il travailla ensuite à la Nouvelle Orléans puis à New York. En 1887, le Harper's magazine l'envoie à la Martinique. Il en restera,aux dires des spécialistes, un excellent document: "Two years in the french West Indies" et le roman "Youma".
Le journal l'envoie ensuite au Japon.
Il y restera pour toujours. Conquis par le pays et l'Extrême-Orient, il devient bouddhiste, s'habille comme les Japonais, et épouse Setsuko, fille du samouraï Koïzumi. Il obtient la nationalité nippone et adopte le patronyme de sa femme.
Il vivra de sa plume, d'articles au "Chronicle",de cours d'anglais à Matsue. Puis il enseignera la littérature anglaise de 1896 à 1903 à l'université impériale de Tokyo.
Il a écrit de nombreux livres en anglais (Kakoro, Glimpses on unfamiliar Japan, Out of the East, Japan:an attempt at interpretation,etc.) réputés excellents sur le Japon.
On trouve,en français :" Fantômes du Japon",Union générale d'éditions,1980. Sa maison natale est visible à Lefkas, où il a sa rue...
26 IX 1904 mort de Lefkadios-Yakoumo Koïzumi à Tokyo
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Re: 26 IX 1904 mort de Lefkadios-Yakoumo Koïzumi à Tokyo
Je suis tombé, par hasard, sur un chapitre : "Lafcadio Hearn", du Livre de poche n°14918, de Stefan Zweig: "Hommes et destins". C'est un portrait posthume, partmis 22 personnages. J'ignorais cette référence, facile d'accès, qui donne une analyse émouvante de la vie de Lafcadio Hearn.
Si vous avez découvert ce demi-grec qui, malgré son odyssée, n'est "jamais revenu à Ithaque" mais a atteint dans une autre île, grande, étrange "son Ithaque" (lisez aussi le poème de Kavaphis sur Ithaque), vous aurez peut-être plaisir à lire les quelques pages qui lui sont consacrées.