Je tiens à vous faire part de plusieurs remarques au sujet du Guide du routard de la Grèce: "Athènes et les îles grecques 2001-2002":
Première remarque:
Dans le chapitre "généralités", à la rubrique "cuisine"(p.55), il est dit je cite:
"Les Grecs n'ont pas été sous la domination turque pour rien: c'est dans la cuisine que l'influence orientale se fait le plus sentir: que d'huile!"
Ce que veut dire en somme l’auteur de cette phrase c’est que les Grecs ont appris des Turcs l’utilisation de l’huile dans la cuisine!!!!!!Un détail certes dans l’ensemble du guide, mais un détail qui fait tache.
Je ne suis pas historien de l'art culinaire, mais je crois que toute personne possédant un minimum de bon-sens et de culture générale est capable de comprendre qu'il s’agit là d'une affirmation ridicule, et tout à fait contradictoire du point de vue historique.
Je vous rappelle que le peuple turc est originaire des steppes d'Asie centrale (région impropre à la culture de l'olivier)et qu'il n'est arrivé en Anatolie qu'au XI ème siècle après J-C (l’espace de l’Anatolie ne leur est ouvert qu’après leur victoire sur les romains orientaux à Mantzikert en 1071)
Les peuplements Grecs en Méditerranée remontent quant à eux au XVI ème siècle avant notre ère (au moins), et n’ont donc selon toute vraisemblance pas attendu que les Turcs arrivent pour cultiver l’olivier et la vigne!
Dans les deux plus grands musées archéologiques de Grèce (le musée national d’Athènes et le Musée d’Héraklion) que peut-on voir???
… de nombreuses Poêles à frire datant de différentes périodes: minoenne (non grecs), mycénienne (grecs), archaïque, etc..
Avec les occupations et les brassages de populations, il s’est produit dans le domaine gastronomique le même phénomène que l’on observe en linguistique: le contre-don.
Dans le cas de la cuisine, certaines recettes d’origine grecque ont été adoptées par les occupants, ont été ensuite renommées par ces derniers, avant de finalement « réapparaître » dans la tradition grecque avec une appellation étrangère (turque, italienne, etc..).
Le guide du routard participe avec ces affirmations gratuites à une turquisation forcée de l’histoire. Je sais que c’est la mode de dire: les grecs n’ont rien inventé, qu’ils ont pris aux autres civilisations de nombreux éléments. Mais n’exagérons pas tout de même!!!! Il y a un an je lisais dans le quotidien crétois Patris que dans un journal turc (il faudrait que je recherche la référence de l’article dans les archives tellement c’est incroyable) un article délirant « démontrait » que les turcs étaient à l’origine de la civilisation minoenne……………
2ème remarque :
On retombe tout le temps avec ces guides dans des schémas préétablis c‘est à dire Grèce antique égale Grèce moderne:
L’auteur s’en rend compte p.69 lorsqu’il dit que la « Grèce contemporaine doit beaucoup plus à Byzance ». Malgré cette remarque judicieuse on constate qu’ à la rubrique histoire il n’y a de la place encore une fois que pour la Grèce antique (plusieurs pages) alors que pour l’empire romain d’orient il n’y a que 7 lignes à peine. L’empire Romain oriental s’étend sur un peu plus de 1000 ans et sept lignes suffisent pour résumer une civilisation entière??????
Je conçois très bien qu’un guide ne doit pas se substituer à livre d’histoire mais il y a des raccourcis historiques qui ne se font pas.
Les à priori veulent que soit établi une sorte de hiérarchie historique:
La civilisation grecque antique est au sommet, l’empire romain d’orient n’est finalement qu’ « un détail » dans l’histoire de la Grèce (au sens de zone géographique et non d‘Etat).
Le même phénomène existe également dans les arts, où la Grèce antique tient aussi la part du lion.
Je vous rappellerais au cas où vous partagez, vous-aussi lecteur, cette lecture hiérarchisée de l’histoire que votre approche de l’histoire est surannée, désuète, dépassée!
Cette vision simpliste de l’histoire et de l’art, est une vision qui était encore en vigueur au XIXème, mais elle est désormais remplacée par le principe d’égalité entre les cultures, toutes les civilisations sont dignes d’intérêt.
NB: Il s’agit là bien sûr d’une critique historique, et non d’une attaque visant en particulier le Guide du routard. Ce dernier est un exemple comme un autre des erreurs que nous pouvons rencontrer dans les guides touristiques.
Je dis tout cela, parce que les lecteurs de ces ouvrages, ne vont pas chercher nécessairement à vérifier les affirmations que ceux-ci contiennent.
Cuisine turque
Dans le palais de Topkapi à Constantinople, le sultan avec une surface extrêment grande consacrée aux cuisines. Les "cuistauds" étaient très nombreux et travaillaient sans relâche. Il y avait une très grande rigueur et une spécialisation des tâches ainsi que des métiers.
Les sultans invitaient de temps à autre des cuisiniers étrangers pour trouver de nouvelles inspirations. L'art culinaire était encensé.
Les pique-nique de l'aristocratie turque étaient somptueux.
Dans la cuisine turque, les saveurs naturelles sont respectées. Pour moi, c'est une des meilleures du monde. Les cuisines c'est comme la musique et tout le reste, ça voyage, ça revient, ça emprunte, ça s'influence.
Généralement, on mange mieux dans les restaurants turcs que dans les restaurants grecs. En plus, les plats sont exposés, on sait ce que l'on choisit.
Re: Les guides touristiques et l’Histoire:
la cote d'Arur rest très belle en dehors de l'été à part Nice,je n'y étais pas retournée depuis 15 ans ,et c'est moins moche que l'espagne...et il ya encore beaucoup de jolies petites villes ex Eze ,Menton etc ps nous n'avons pas les memes chiffres pour le tourisme???
Du tourisme
Comment peut-on dire que la Grèce est moins "envahie" par les touristes que les autres pays, qui peut dire de telles anneries???
La Grèce, dit Elpiniki, est le 14 ème pays touristique au monde mais ce qu'elle oublie de dire c'est que la France pour accueillir ces 60 000 000 de touristes a un territoire de 550 000 km2 à peu près.
Le territoire de la Grèce est non seulement plus petit mais est également très morcellé.
Il faut donc apprendre Elpiniki à relativiser le pouvoir des chiffres et à les confronter aux données propres à chaque pays.
Le tourisme est une source de revenus considérable pour la Grèce, mais il ne faut pas faire passer les impératifs économiques au détriment de ce qui peut paraitre comme un détail, aux yeux des capitalistes purs et durs, de la culture et de l'environnement.
Ce qui fait la Grèce c'est sa culture, son patrimoine, sa nature. Une trentaine d'années de tourisme sauvage, d'exploitation touristique de masse ont suffit pour détruire une partie du patrimoine et de la nature.
La Crète est un exemple type du massacre qui se perpétue chaque été.
Chersonnisos, un petit port jusque dans les années 80 est aujourd'hui un concentré de ce que le tourisme a de pire (destruction du patrimoine de la ville antique et mer polluée)
Je me rappelle il n'y a pas si longtemps en Crète on trouvait des coquillages sur toutes les plages: aujourd'hui les grands hotels rejettent tellement de saloperies en mer que c'est un miracle si on trouve encore aujourd'hui des coquillages.
Les pavillons bleus n'y font rien: la Grèce est peut-être le pays où la mer est la plus propre, mais par rapport au niveau des décénnies précédantes la mer est plus sale, c'est un fait....
VIVE LE TOURISME....
Re: Les guides touristiques et l’Histoire:
il faut des lois et des reglementations strictes,un service de nettoyage........ des gens qui ne pensent pas qu'au profit et pensent un peu à leurs pays,ou en est le recyclage en Grèce. ? à katmandu qui est aussi devenu une vrai poubelle les canettes sont consignées pour que les touristes deguelasses ne les laissent pas dans la nature................en France à l'ile d'yeu le comité du tourism a organisé avec les touristes "un nettoyage des plages et l'ile d'Yeu reste ce qu'elle a toujours été un belle ile.................
Σελιδοποίηση