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A Caroline et Aude.

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Submitted by Grégorios on
Φόρουμ

J'ouvre un nouveau sujet parce qu...'en fait, je ne m'y retrouve plus dans toutes les arborescences des questions-réponses...

Chère Aude, Chère Caroline,

Il m'est difficle de croire que vous ne comprenez pas pourquoi ils nous est difficile d'aller vivre en Grèce ou que nous ne voulons pas y aller. Soit, je fairai comme si votre question n'est pas une provocation et je vais essayer d'y répondre.

RETOUR EN GRECE
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1. Souvent, nous avons étudier à l'étranger. Nous y sommes intégré au moins professionnellement. Notre vie est à l'étranger. Nos biens, notre famille, nos amis. Partir pour la Grèce serait un nouveau déracinement
2. Comme je l'ai dit dans un précédent message, un retour actuel en Grèce ne particpe pas d'un quelquonque projet de société au romatisme humanitaire. La Grèce n'est pas Cuba qui demande des volontaires pour la récolte du sucre, le Nicaragua pour la cueillete du café ou même Israël à ces débuts
3. La Grèce ne souhaite pas notre retour ; elle demande nos devises (40% des devises de la Grèce provinnent de ses émigrés) ; elle demande notre soutien pour les questions nationales ; mais, elle ne nous demande pas de rentrer. Quand la Grèce a accueilli ses réfugiés du Pont-Euxin, du Caucase ou d’Asie Mineure dans les années 20-30, ces gens ont vécu dans les pires conditions qu’il soient pendant des décénnies et s’ils vivent un peu aujourd’hui, ce n’est sûrement pas grâce à l’aide des gouvernements de l’époque… Ne crois pas que si cela devait se passer aujourd’hui, ce serait mieux
4. Comme tu le dis si bien, des universitaires terminent leurs études pour gagner 4.000 francs par moi. Leurs parents ont souvent sacrifiés des dizaines de millions de drachmes en cours supplémentaires et particuliers. Et, ces jeunes, qui connaissent et VIVENT la Grèce profonde, depuis leur naissance, terminent sous-employés ou simlement au chômage. C’est pas la Tunisie mais c’est pas le Pérou non plus… (Ce serait même plutôt l’Argentine…)

MELINA MERCOURI
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C’est moi qui aie dit que je pense, je ris et je danse Grec. Je ne me la joue pas à la Melina et Melina ne jouait pas. Que tu te ne comprenne pas la notion de Grécitude, c’est ton problème et il montre l’étroitesse de ton esprit et de plus, tu ne me connais pas. Mais, ne touche pas à Melina. Lave-toi la bouche avant de prononcer son nom. Quand tu auras fait pour ton pays le quart du tiers de ce qu’elle a fait et dans les mêmes conditions, tu pourras nous en remontrer… Mais, je crois qu’alors tu n’oseras plus parler comme cela…

SE FAIRE DE L’ARGENT
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Arrêtons cet idéalisme sophiste et naïf qui dit que faire de l’argent, c’est mal et vivre pauvre et dans la misère, c’est bien. Oui, effectivement, les Grecs de l’étranger préfèrent vivre dans leur pays d’accueuil plutôt qu’en Grèce. Oui, certains y ont une siuation plus enviable que celle qu’ils pourraient avoir en Grèce. Oui, Où est le crime ?
Bon dieu, si nos parents ont émigrés c’est pour vivre mieux et en espérant que leurs enfants vivront mieux encore. Où est le mal ?
Ceci ne nous empêche pas de défendre la Grèce moralement, économiquement. Toutes nos économies sont en Grèce, c’est la que nous construisons nos maisons de vacances, que nous dépensons nos pécules de vacances et primes de fins d’années, que nous achetons dans les magasins, que nous fêtons gaiement dans les tavernes et souvent même, c’est là que nous claquons comme des grands seigneurs le fric qu’on a mis un an à épargner dans les quartiers les plus pauvres de nos villes d’accueil (la zone, les cités ouvrières, les HLM et la banlieue, tu connais ? Viens j’y aie grandis. On s’y promènera un soir à 22 heures).

MALAISE DE LA DOUBLE CULTURE ET « ENRICHISSEMENT »
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La double-culture m’a apporté beaucoup : une ouverture d’esprit (je crois), un contact facile avec les autres cultures, une facilité pour les langues. Pas mal de bonnes choses en définitive.
Mais, c’est les yeux des autres le plus dur : quoique je fasse, j’étais, je suis et je resterai « le Grec » pour mes collègues et amis belges. Pour eux, je ne serai jamais complètement un des leurs. OK ! On n’est moins l’objet de racisme primaire : les Arabes ont pour leur malheur repris ce rôle. Mais quand même, pour un emploi, pour une promotion, pour une démarche administrative, tu sens que t’as pas les mêmes chances que les autres. Et ce n’est pas qu’une impression. Et je crois sincèrement que les Italiens ont a ce sujet plus de facilité que les autres : la consonnance italienne dans un nom n’est pas rare en France, même chez les Français de souches. Un Français avec un nom grec, ça choque, c’est pas net. En plus, lorsqu’il la ramène toujours avec la Grèce et ses problèmes de politique internationale, cela prouve qu’une chose : c’est « qu’il est pas comme nous… » et sa carte d’identité n’est qu’un papier qui « lui donne les même droits que nous », en théorie, mais finalement, c’est « un des leurs »…

QUE POURRAIT FAIRE LA GRECE « EN ECHANGE » ?
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Rien, Caroline et beaucoup à la fois. Il ne s’agit en fait pas d’un échange ! Un échange c’est un accord et nos parents ou nous-même n’avons pas demandé à quitter le pays. Par contre, la Grèce pourrait faire quelque chose pour ses compatriotes de l’étranger. Exemples ?
- subventionner les Communautés Grecques et les Fédérations Grecques,
- subventionner les associations culturelles et folkloriques,
- créer de REELLES écoles grecques pour les enfants d’émigrés grecs,
- aider fiscalement les investissements des émigrés,
- régler les problèmes d’égalité des diplômes (un diplôme de médecin français n’est pas automatiquement reconnu par la Grèce !!!),
- veiller au sort des émigrés pensionnés qui rentrent pour leur vieux jours au pays

Mais, en fait, ce que la Grèce pourrait faire de mieux pour nous, c’est d’atteindre un niveau et une qualité de vie similaire à celle que nous vivons à l’étranger. Qu’elle améliore son système de santé, ses universités et son système d’enseignement, ses routes, se indrastructures administratives et judiciaires, qu’elle mette un terme au clientélisme politique généralisé, que le Grec ne soit plus obligé d’avoir deux metiers pour vivre correctement. Ca, c’est la meilleur chose que la Grèce pourrait faire pour nous. Et sans même nous appeler, nous « rentrerons » au pays.

Souvent quand je suis en Grèce, « en train de claquer mon fric comme un grand seigneur », des jeunes et vieux Grecs me disent qu’ils ont en Grèce « la meilleure qualité de vie » au monde : les restos, bars et « bouzoukia » sont bondés, on a le soleil, la plage. Et,…
…on a aussi le droit de crever comme un chien sur un trottoir en attendant pendant deux heures une ambulance, de séjourner sur un lit de camp dans un hôpital aux conditions hygiéniques déplorables, de prendre un mois de congé sans solde pour régler un simple problème administratif, de faire un accident de voiture et d’être parti pour trois en de procédures, expertises et contre-expertises, de vendre 3 hectares de terrain (s’il les a) pour payer les études se ses enfants, de…

Non, la Grèce n’est pas prête à nous accueillir. Et je ne suis pas prêt à y vivre.

Suis-je « anthellinas » pour autant, comme d’aucuns me l’ont dit ? Non et bien au contraire, c’est parce que je veux le meilleur pour mon pays que je le critique comme je le fais. Et ne t’en fais pas, au niveau de l’action de terrain, ca va bien merci. Mais là, ça fait partie des opinions politiques et des choix d’actions et de réactions purement personnels. Je ne veux pas faire ici du prosélitisme de bas étage. Crois-bien cependant qu’à mon petit niveau, je participe à l’amélioration des conditions sociales et économiques de la Grèce, ne fusse déjà qu’en participant activement à la vie de la Communauté Hellénique de Bruxelles (« ta rimadia ta koina »),

Helléniquement,

Grigoris

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