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A Kalamata, rencontre avec l’enfer

Δημοσιεύθηκε στη Le Temps ,

ÉDITORIAL. Des centaines de personnes sont sans doute mortes au large des côtes grecques. Une fois encore, la route de la Méditerranée centrale donne à voir la faillite de la politique d'immigration de l'Europe

Au-delà des conflits classiques, au-delà des innovations technologiques ou du télétravail, cela restera certainement comme l'un des grands marqueurs de notre époque. Cette fois, ils étaient environ 750 à être entassés dans le chalutier, dont une centaine d'enfants. La plupart sont morts sans laisser la moindre trace. Ils sont allés rejoindre, par 4000 mètres de fond, les quelque 27 000 autres malheureux qui, en dix ans, ont fini de transformer la Méditerranée en l'un des champs de bataille les plus meurtriers de nos guerres modernes.

Au fil des années, ces effroyables répétitions donnent au drame un caractère presque ritualisé. Les gardes-côtes grecs et Frontex, l'agence européenne de protection des frontières - dont les agents avaient repéré le navire surchargé bien avant qu'il ne sombre -, se renvoient la balle de la responsabilité. Les uns et les autres, en tout état de cause, se seraient sans doute contentés de faire intervenir les Libyens afin de faire disparaître ces «migrants» importuns d'une autre manière. A Kalamata, en Grèce, où l'on a vu arriver les survivants…

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