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«Ne plus enseigner le latin et le grec, c’est nous couper de nos racines culturelles»

Δημοσιεύθηκε στη Le Figaro ,
«Ne plus enseigner le latin et le grec, c’est nous couper de nos racines culturelles».

Dernier ouvrage paru d'Andrea Marcolongo: «L'art de résister. Comment "l'Énéide" nous apprend à traverser une crise», trad. Béatrice Robert-Boissier (Gallimard, 2021).

LE FIGARO. - Seuls 535 candidats (sur plus de 380.000) ont présenté la spécialité «littérature, langues et cultures de l'Antiquité - Latin» au bac 2022, et 237 en «littérature, langues et cultures de l'Antiquité - Grec ancien». Et seuls 3 % des lycéens ont suivi l'option latin en 2021-2022. Qu'est-ce que cela vous inspire?

Andrea MARCOLONGO. - Je suis bouleversée par ces chiffres et réellement préoccupée. On parle désormais d'une toute petite minorité qui étudie le grec et le latin en France. Je le dis d'abord en tant qu'helléniste, mais aussi en tant qu'Italienne, pays où les chiffres sont tout de même différents. Pour moi, c'est très grave. Si on laisse les choses se dérouler ainsi, dans quelques années, il n'y aura plus d'élèves ou d'étudiants français qui suivront des cours de langues anciennes

Quelles en sont les raisons?