C'était dans le monde d'avant la pandémie. Au festival Eurosonic, aux Pays-Bas, en janvier 2020, Marina Satti créait l'événement au sein de la programmation de ce rendez-vous annuel qui met l'accent sur les découvertes. La jeune trentenaire impressionne alors beaucoup avec son mélange de virtuosité, d'audace, de sensibilité et de crânerie. «Cette date devait être suivie de nombreuses autres qui ont été annulées à mesure que les frontières des pays se refermaient. J'étais en Australie quand le confinement a commencé. Je suis rentrée chez moi par le premier avion», témoigne la chanteuse avec passion.
Son premier album, Yenna, vient juste de sortir. «Ce titre signifie "naissance" en grec. C'est un hommage à mon professeur de chant, qui me disait toujours que la création ressemblait beaucoup à la naissance. Elle comporte une bonne part de douleur», explique la jeune femme. Ses chansons, Marina Satti les a conçues comme les pages d'un journal intime, en utilisant ses expériences émotionnelles…