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Migrants : la Grèce toujours au bord de la crise de nerfs

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Syriens et Irakiens représentent 60 % des arrivées dans les îles grecques depuis le début de l'année.
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Syriens et Irakiens représentent 60 % des arrivées dans les îles grecques depuis le début de l'année. Ici début mai dans le camp de Moria, sur l'île grecque de Lesbos - Dimitris Kapantais/Inti/SIPA

Moins tapageuse que l'Italie, la Grèce a pourtant accueilli le double de migrants depuis 2015. Elle souffre elle aussi d'un manque criant de solidarité de la part de ses voisins européens

La chute des arrivées est spectaculaire depuis le pic de la crise en octobre 2015. Les bateaux des passeurs, des ONG ou des garde-côtes ont débarqué ces derniers mois sur les îles grecques 75 migrants par jour en moyenne. Ils étaient plus de 2.000 au plus fort de la vague migratoire. Pourtant, les centres d'accueil dans les îles -  les « hot-spots  »- comme les camps installés sur le continent sont toujours bondés et les services d'asile plus débordés que jamais.

Les populations de migrants et demandeurs d'asile qui vivent aujourd'hui en Grèce - 60.000 environ dont 15.000 dans les îles- sont coincées pour la plupart entre un hypothétique transfert vers l'Europe occidentale et un retour vers la Turquie, en principe obligatoire, mais qui continue à se faire au compte-gouttes.

Un tiers de l'objectif

Vers le nord, les départs se sont quasiment interrompus depuis la fin du dispositif des relocalisations en septembre 2017. Ce système visait à soulager la Grèce de ses...

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