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Dans le stade « Taekwondo » d'Athènes, le chassé-croisé des exclus du droit d'asile

Published in Le Monde on
A Idomeni, contrôle de papiers à la frontière grecquo macédonienne, le 27 novembre.
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A Idomeni, contrôle de papiers à la frontière grecquo macédonienne, le 27 novembre.

C'est un haut lieu de la vie sportive grecque. Un stade avec vue sur la mer, situé au sud d'Athènes, où se déroulent les compétitions de sports de combat et que l'on surnomme « le Taekwondo ». Depuis plusieurs semaines déjà, des dizaines de migrants de toutes nationalités y sont logés dans l'urgence. C'est là qu'ont été transférés mercredi soir les 2 300 migrants dits « économiques » refoulés par la Macédoine et qui s'étaient massés à la frontière grecque dans le petit village d'Idomeni.

A peine arrivés, des centaines d'entre eux se sont volatilisés dans les rues d'Athènes. « Moi je pars habiter chez d'autres Marocains qui ont un appart dans le centre près d'Omonia », explique Mohammed, un jeune homme de 23 ans originaire de Casablanca alors qu'il se hâte de trouver avec trois autres compagnons un taxi. « Vingt euros la course », indique le chauffeur. Soit le double du prix normal. « Ils veulent soit aller au port soit aller à Omonia et pour tout c'est 20 euros », précise le chauffeur. « Certains nous demandent aussi de les reconduire directement à la frontière au nord mais ça, c'est 10 heures de route et on n'a pas le droit. Des...

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