La pression monte sur Angela Merkel, pour prêter main-forte à un contrat de sauvetage qui semble prendre de l'élan. Coup sur coup, le Trésor américain, le Fonds monétaire international et Donald Tusk, initiateur du sommet crucial dimanche, viennent de demander à l'Allemagne de sacrifier son tabou: le refus de tout allégement de la dette grecque aux gouvernements de l'euro. Le triple appel, tombé à l'heure où Athènes mettait la dernière main à un plan draconien de coupes budgétaires et de réformes inédites, vise à rendre la pilule moins amère à Alexis Tsipras et aux 11 millions de Grecs. Pour sauver le pays d'une faillite imminente et décrocher des crédits d'urgence, le chef de Syriza doit prendre l'exact contre-pied de ses promesses électorales et du non retentissant infligé par les Grecs aux créanciers. La liste détaillée de ses engagements concrets sur deux ou trois ans a été transmise jeudi soir à la Commission européenne. Ce matin, dès 7 heures, Alexis Tsipras réunit son groupe parlementaire pour lui soumettre le texte, avant de demander dans la foulée au Parlement grec son aval pour négocier avec Bruxelles sur la base de ses propositions.
Si la Grèce honore sa...