Alexis Tsipras persiste et signe après l'annonce choc d'organiser un référendum qui risque de précipiter le pays vers le défaut et la sortie de l'euro. Dans un discours au Parlement, dimanche soir, il attaque frontalement la décision de la BCE de ne pas relever le plafond d'urgence accordé aux banques. «C'est un complot des créanciers pour nous faire céder!» Le chef du gouvernement a répliqué à cette décision en fermant les banques dès lundi, en instaurant un contrôle des capitaux et en limitant les retraits. Appelant les Grecs à garder leur sang froid, le premier ministre de Syriza (gauche radicale) assure que «les dépôts des citoyens dans les banques grecques sont absolument garantis».
Il n'aura pas fallu plus de cinq mois à Alexis Tsipras pour constater que la corde raide sur laquelle il se tenait était vouée à une rupture imminente. Il est vrai qu'il s'était donné un objectif inatteignable: renoncer à l'austérité tout en restant dans une zone euro dont les membres sont las de financer le train de vie extravagant ...