Mercredi 10 juin, Athènes a demandé à ses créanciers la prolongation du programme de mars 2012 pour neuf mois supplémentaires. En théorie, ce programme devait s'achever le 31 décembre 2014. La troïka l'avait déjà prolongé en décembre jusqu'au 28 février 2015 alors que des élections anticipées devenaient incontournables en Grèce. Le 20 février, l'accord péniblement trouvé entre Athènes et ses créanciers avait prolongé à nouveau ce programme jusqu'au 30 juin 2015. Mais cet accord est en réalité resté lettre morte puisque les plans de réformes grecs ont tous été rejetés par les créanciers.
Utiliser l'ensemble des fonds et trouver un accord
Cette fois, donc, le gouvernement grec propose de prolonger le programme jusqu'au 31 mars 2016. Dans quel but ? Il ne s'agit pas de prolonger pendant neuf mois la situation actuelle où l'on négocierait encore sur des plans de réformes. En réalité, cette prolongation ne peut se comprendre que dans le cadre d'un accord avec les créanciers. Le premier but de cette prolongation est, du reste, de parvenir à cet accord. La date d'expiration du 30 juin laisse en effet peu de chance à ce que les 7,2 milliards d'euros qui restent...