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Grèce : après trois mois, quel bilan budgétaire pour le gouvernement Tsipras ?

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Le ministère grec des Finances, à Athènes.
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Le ministère grec des Finances, à Athènes. (Crédits : Reuters)

Un des arguments des créanciers de la Grèce pour justifier leur méfiance vis-à-vis du nouveau gouvernement serait son « populisme », autrement dit sa capacité à dépenser sans compter et son manque de volonté à faire rentrer les impôts pour satisfaire une popularité immédiate. C'est là le vrai sens de « la confiance brisée », qui est le nouveau mantra des responsables européens (et qui cache le confllit déjà existant avec l'administration Samaras). Lorsque, en février, les Européens ont exigé que le gouvernement qu'il renonce à toute « mesure unilatérale », c'était une traduction de cette méfiance. Méfiance qui est demeurée même après l'accord grec sur ce point puisque, à la mi-mars, la Commission européenne a refusé le vote de la loi d'urgence humanitaire. Elle demeure encore aujourd'hui.

Avec la dégradation en janvier et février des recettes fiscales, beaucoup d'observateurs occidentaux ont fustigé le retour aux « mauvaises habitudes » des Grecs et en ont déduit un peu vite que le nouveau gouvernement ne pourrait rien faire pour freiner ce mouvement. Ceci a sans doute beaucoup contribué à la méfiance des créanciers, même si Syriza avait un programme qui visait...

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