«Assez perdu de temps!» Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, ne prend plus de gants avec Athènes. Le patron néerlandais de l'euro, soutenu par les pays qui comptent, a exigé lundi du ministre Yanis Varoufakis qu'il «se mette à discuter sérieusement» si la Grèce veut décrocher de la troïka l'assistance nécessaire pour éviter la banqueroute.
Au début d'un énième huis clos des ministres consacré au dossier grec, la sortie était calculée. C'est d'abord une façon de signifier que les sept réformes soumises par Athènes ne passeront pas la rampe à l'Eurogroupe. La liste «est notoirement incomplète», insiste Dijsselbloem. La conséquence est implicite: la Grèce ne doit plus espérer le déblocage immédiat de tout ou partie des 7 milliards dont elle a besoin pour faire face à ses fins de mois. «Pratiquement rien n'a avancé, ni dans la discussion, ni dans la mise en ?uvre», ajoute le Néerlandais.
Prise de court, Athènes a proposé d'«enrichir» sa liste de réformes si nécessaire. Surtout, la Grèce accepte le retour dès mercredi dans sa capitale des experts financiers de la «troika» UE-BCE-FMI, il y a peu cible privilégiée de la campagne électorale victorieuse de...