«Vous devriez avoir honte.» La jeune députée Syriza Olga Gerovasili ne peut contenir sa colère lors de la matinale d'une chaîne de télévision grecque. Elle ne cesse d'être interrompue par le porte-parole du parti conservateur ergotant sur les détails des nouvelles lois présentées ces jours-ci afin de s'attaquer à la crise humanitaire.«Vous avez transformé ce pays en un champ de ruines, après cinq années d'ajustement structurel imposé par la troïka: un PIB amputé de 25%, plus de 1,2 million d'emplois détruits, un Grec sur quatre sous le seuil de pauvreté, des enfants qui vont à l'école sans manger. Et vous voulez que nous restions les bras croisés?»
Anastasia, elle, sourit à l'annonce de l'aide alimentaire donnée à 300?000 Grecs. Grâce à cette mesure qui touche les plus démunis, cette jeune femme divorcée va enfin nourrir correctement ses deux enfants. Professeure de piano,...