C'est le premier accrochage ouvert entre le nouveau premier ministre de la Grèce et un autre dirigeant européen.
Mariano Rajoy, le premier ministre conservateur espagnol, a vivement répliqué, dimanche 1er mars devant des militants de son parti, aux critiques d'Alexis Tsipras, le premier ministre grec. M. Tsipras avait accusé samedi l'Espagne et le Portugal de s'être ligués contre la Grèce pendant les négociations entre Athènes et l'Union européenne qui ont abouti à une prolongation de l'aide européenne à la Grèce.
« Nous ne sommes pas responsables de la frustration qu'a créée la gauche radicale grecque en promettant ce qu'elle savait qu'elle ne pouvait pas tenir (?).
Se chercher un ennemi à l'extérieur, c'est un recours que nous avons déjà vu plusieurs fois dans l'histoire. Cela ne résout pas les problèmes, ça ne fait que les aggraver . La seule solution, c'est d'être sérieux. »
Dans un discours devant le comité central de son parti, Syriza, M. Tsipras avait attaqué l'Espagne et le Portugal, coupables selon lui d'avoir voulu conduire son pays à « une asphyxie financière »,...