L'intraitable question grecque précipite une fois de plus le club de l'euro au bord de la crise : à onze jours de la fin programmé du second plan de sauvetage financier en cours, le ministre des Finances Yanis Varoufakis a rompu la discussion en rejetant une offre de compromis de ses 18 homologues de l'Eurogroupe.
L'équipe d'Alexis Tsipras refuse pour le moment de faire siennes les promesses du précédent gouvernement afin d'arracher la dernière tranche du plan d'aide, 7 milliards d'euros de crédits, qui éviteraient la faillite au printemps. Sur le fond, rien n'a bougé depuis le dernier rendez-vous des ministres mercredi dernier. La Grèce a rejeté lundi comme «inacceptable » un premier compromis. Il prévoyait de reconduire pour six mois «l'actuel programme (de redressement, NDLR) en usant au mieux les flexibilités existantes », d'après le texte consulté par Le Figaro.
La plupart des capitales de la monnaie commune insistent au contraire pour une prolongation, avec comme préalable le respect de l'essentiel des engagements pris, en 2012, par le gouvernement conservateur d'Antonis Samaras. L'Eurogroupe a donné à Athènes jusqu'à vendredi pour reconsidérer sa position...