A peine quelques milliers d'Athéniens ont défilé samedi après-midi en signe de solidarité avec les Palestiniens ; une manifestation qui s'est terminé devant les ambassades des Etats-Unis et d'Israël à l'appel de plusieurs organisations de la gauche et la participation d'organisation palestiniennes et arabes, alors que la Grèce a annoncé son intention d'accueillir les enfants blessés de Gaza.
Quelques centaines de manifestants ont également défilé à Thessalonique. Plusieurs organisations comme "Mettez fin à la Guerre", des organisations syndicales ADEDY (fonctionnaires), GSEE (Confédération générale des travailleurs de Grèce), ou encore la... préfecture d'Athènes-Le Pirée, ainsi que des organisations palestiniennes et arabes avaient appelé à la mobilisation.
Malgré la tension qui était visible, notamment avec des jets de pierres devant les ambassades il n'y a pas eu d'incidents notables. La police, qui la veille, vendredi, s'était déjà montrée en force lors d'une manifestation d'enseignants, semble avoir changé de tactique en se montrant beaucoup plus ferme.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, en coordination avec les ministres de la Santé et de la Défense, a annoncé la décision de la Grèce de procéder à l'hospitalisation d'enfants blessés à Gaza.
L'hospitalisation de ces enfants aura lieu dans des hôpitaux publics, ainsi que dans des hôpitaux privés qui mettent des lits à la disposition des blessés. Le ministère de la Défense contribuera au transfert des blessés par avions spécialement aménagés à cette occasion, tandis que l'Eglise de Grèce participera à l'accueil des personnes qui accompagnent les jeunes blessés.
Une délégation de cadres des ministères des Affaires étrangères et de la Santé se rend vendredi en Egypte pour préparer l'opération qui sera matérialisée dans le cadre d'une initiative commune des pays européens.
Par ailleurs, le représentant permanent de la Grèce à l'ONU à Genève, l'ambassadeur Franciscos Verros, est intervenu vendredi en session extraordinaire du Conseil des droits de l'Homme sur la situation à Gaza.
M. Verros a exprimé la vive inquiétude de la Grèce tant face aux opérations militaires à Gaza que face au lancement de roquettes contre Israël, qui ont des conséquences humanitaires catastrophiques pour les civils.
M. Verros a salué l'adoption de la résolution 1860 du Conseil de sécurité et l'envoi immédiat d'une aide humanitaire de la Grèce à la bande de Gaza, en soulignant dûment l'importance de maintenir ouverts les couloirs humanitaires.
Enfin, M. Verros a appelé les parties impliquées à un cessez-le-feu immédiat et au retour au processus de paix.
i-GR/ANA-MPA