caramanlis helsinki
Les obligations de la Turquie dans sa marche européenne et l'optique européenne des pays de l'Europe du Sud-Est ont dominé les entretiens lundi à Helsinki entre le premier ministre, Costas Caramanlis, et son homologue finlandais, Matti Vanhanen, dont le pays assurera la présidence tournante semestrielle de l’Union Européenne à partir du 1er juillet. Mardi, M. Caramanlis sera à Stockholm pour des entretiens avec le premier ministre suédois, Goeran Persson.
A l'issue de la rencontre, M. Caramanlis a déclaré que la Grèce soutient l'optique européenne de la Turquie, mais a insisté que le résultat final dépend primordialement de sa capacité à appliquer pleinement tous les critères et préalables qui ont été posés par l'UE, depuis le respect des valeurs et principes européens jusqu'à son engagement d'observer des relations de bon voisinage.
M. Caramanlis a noté que la Turquie devra accélérer les reformes au plan intérieur pour devenir membre à part entière de l'UE, faisant valoir à cet effet qu'Ankara doit avoir une incitation puissante pour mettre en oeuvre tous les engagements qu'elle a contractes vis-à-vis de l'UE. Une Turquie européenne qui respecte les valeurs et principes européens est pour le bien de tous, a ajouté M. Caramanlis, qui a informé son homologue finlandais des tous récents développements concernant la question chypriote, faisant notamment référence à l'examen par l'ONU des conditions pour reprendre le dialogue entre les deux communautés.
Concernant l'optique européenne des pays de l'Europe du Sud-Est, M. Caramanlis a fait part à M. Vanhanen de sa conviction qu'il s'agit du meilleur moyen de garantir la paix, la stabilité et la prospérité de l'ensemble de la région, dans le cadre d'un processus long et difficile.
MM. Caramanlis et Vanhanen ont discuté également des priorités de la présidence finlandaise de l'UE qui démarre au 1er juillet 2006, M. Caramanlis se déclarant très attaché aux objectifs que s'est fixé Helsinki pour le 2e semestre à la tête de l'UE, à savoir la compétitivité, l'innovation, la recherche et la dimension sociale de ces politiques.
De son côté, M. Vanhanen a insisté à son tour que la Turquie doit respecter les principes et priorités de l'UE, si elle veut aller de l'avant, dont la mise en application du Protocole d'Union douanière avec la République chypriote, précisant encore à ce sujet que la Turquie devra pouvoir devenir membre à part entière de l'UE, dès lors qu'elle matérialisera tous ses engagements.
M. Caramanlis a quitté Helsinki dans l'après-midi pour Stockholm, où l'ambassadeur de Grèce en Suède, Anggelos Karokis, offrait en soirée une réception en l'honneur du premier ministre grec, en présence de la communauté grecque de la capitale.
Les représentants de la communauté grecque de Stockholm ont présenté leurs requêtes au premier ministre qui, dans un bref discours, a évoqué la contribution des Grecs à la construction du pays qui les a accueillis. Evoquant les relations des deux pays, M. Caramanlis a souligné que depuis plus de 100 ans, celles-ci sont excellentes dans tous les domaines alors qu'il existe une coopération étroite et constructive dans le cadre de l'UE et des organismes internationaux.
M. Caramanlis a également évoqué les efforts déployés par le gouvernement grec pour le retour des frises du Parthénon, cause à laquelle de nombreux Suédois ont apporté leur soutien actif.
Mardi, le premier ministre commencera la journée par une rencontre avec le chef de file de l'opposition, John Fredrik Reinfeldt, chef du parti conservateur suédois, qui sera suivie d'une visite au Musée Vasa, avant un déjeuner de travail programmé à la résidence du premier ministre suédois, Goeran Persson.