La Cour d'Appel de Kalamata a décidé de relaxer les 14 touristes anglais et hollandais qui accusés d'espionnage avaient été condamnés en première instance à 3 ans de prison. L'affaire avait suscité l'émoi de la presse britannique en novembre l'année dernière et, cette semaine, elle était venue en force pour couvrir le procès en appel.
Les 12 britanniques et les deux anglais avaient été arrêtés le 8 novembre 2001 à Kalamata alors qu'ils étaient en train de photographier un exercice militaire près d'une base de l'armée de l'air. L'enquête avait révélé que le groupe qui se présentait comme des amateurs de photographies d'avions militaires avait déjà photographié deux autres bases grecques ; et des liens avaient été mis à jour entre l'organisateur du voyage et les autorités turques.
L'affaire avait scandalisé la presse britannique et elle était devenue un enjeu diplomatique, mais le petit tribunal de Kalamata avait persisté dans ses accusations et les juges avaient prononcé des peines de un à trois ans de prison.
Pour la révision du procès en appel en début de cette semaine, les 14 "amateurs de photos aériennes d'avions de combat" comme ils se définissent, étaient accompagnés, outre la présence importante pour ce genre d'affaires de la presse britannique, des ambassadeurs, de plusieurs eurodéputés et députés de leurs pays respectifs (Grande Bretagne, Pays Bas).
Toutefois, l'accusation n'a pas réussi à prouver des photos et des notes récoltées par les curieux touristes étaient destinées à l'espionnage. La défense a également mis en doute le caractère confidentiel des informations recueillis pas les touristes dans la mesure où plusieurs de ces informations peuvent être aisément trouvées dans diverses publications spécialisées et publiques.
Sur ces éléments, la Cour d'Appel de Kalamata a relaxé mercredi soir l'ensemble des accusés, et la petite ville de la pointe sud du Péloponnèse va ainsi quitter le devant de l'actualité internationale pour retrouver son calme provincial.