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Finances 2003: un budget plutôt politique

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Από iNFO-GRECE,

Le Conseil des ministres a approuvé mercredi dernier, 25 septembre, le projet de budget 2003 présenté par le ministre de l'Economie et des Finances M. Christodoulakis. Dans un contexte international morose, un brin de campagne électorale plane sur un budget plus qu'optimiste. Il reste à savoir s'il est réaliste.

Au ministère de l'Economie et des Finances on table ainsi à 4,1% de croissance, 4% de réduction de la dette publique et 0,5% d'excédent dans les finances publiques.

Des objectifs qui paraissent amitieux eu égard aux dépenses promises: augmentation de 19,1% des dépenses de santé et de sécurité sociale par rapport à 2002, qui avec les dépenses en éducation, demeureront supérieures au taux d'inflation. Les dépenses salariales du secteur public augmenteront de 6% dont 2,5% pour l'augmentation des salaires. De même les investissements du secteur public représenteront 6,2% du PIB.

S'il sera difficile de dépenser moins, tant les besoins des reformes structurelles deviennent pressantes, il sera également difficile de ne pas dépenser plus. Le gouvernement devra convaincre les fonctionnaires d'accepter les 2,5% d'augmentation de leur salaire face à une inflation estimée à 3,3%, et il pourra difficilement le faire sans un petit coup de pouce supplémentaire au moment où les premières grèves éclateront.

Dans le chapitre des recettes, outre les économies de l'ordre de 7% dans les dépenses courantes du secteur public, le budget présenté table sur une augmentation de 5,3%, dont 2,3 milliards d'euros de nouvelles rentrées fiscales. Objectif qui dans un contexte de contraction des bénéfices des entreprises et des salaires, de chute des marchés boursiers par conséquent des recettes fiscales liées ainsi que des marges réduites de nouvelles privatisations, supposerait une augmentation de la fiscalité sur les entreprises et les salaires et/ou son élargissement dans des nouveaux secteurs de l'économie parallèle, avec, dans le premier cas, une pénalisation de l'investissement et des dépenses des ménages et, dans le second cas, le risque d'un nouveau dérapage de l'inflation.

Certes le ministre a entouré ses chiffres de précautions: qu'il n'y ait pas de guerre en Irak, que le redressement de l'économie européenne ne traîne pas trop, etc. Sachant que l'Europe attend de son côté avec impatience le redémarrage de l'économie américaine, il eut été plus prudent d'intégrer ces données dans le budget plutôt que d'annoncer un budget en disant qu'il sera révisé en fonction de l'actualité.

Mais tant que les annonces prévisionnelles font plus d'effet que les annonces des résultats, à un an et demi des élections législatives, il est effectivement inopportun de présenter un budget de crise. Le jour où on présentera les résultats réels ou la révision des objectifs, personne ne prêtera attention. Comme l'annonce de M. Christodoulakis que l'objectif de l'excédent budgétaire 2002 ne sera atteint que de moitié. Entre 0,8% escomptés et 0,4% réalisés, cela ne fait que 0,4 points, mais 50% en moins tout de même.

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