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Avec un an de retard sur son bilan, Olympic Airways a annoncé lundi 12 août que ses pertes allaient s'élever à 95 millions d'euros contre 76,2 millions d'euros en 1999. Cela ne facilitera pas la recherche d'un repreneur, alors qu'une tentative de privatisation a déjà échoué l'année dernière.
Price Waterhouse Coopers, le cabinet-conseil chargé des comptes de la compagnie nationale grecque, a expliqué le retard dans la publication des comptes par "l'absence d'un système informatique performant qui rend difficile le suivi des recettes et des créances de la société". Les experts ont insisté sur l'urgence de la situation qui commande des " mesures immédiates".
A 95 millions EUR, la dette d'Olympic s'avère beaucoup plus élevée que les 88 millions d'euros qu'avait laissé prévoir le ministre des Transports M. Varelis en mars dernier. En même temps, les fonds propres de l'entreprise ont fondu à 1,8 millions EUR en 2000 (11,8 millions de francs !), alors qu'ils étaient de 98,8 millions EUR un an plutôt.
Pour l'exercice 2002, Olympic annonce un déficit entre 88 et 102,7 millions EUR. Le problème est que ce déficit, à plus de 50 fois les fonds propres, sera impossible à financer, même par l'Etat grec sans se heurter à la réglementation européenne.
Après plusieurs tergiversations, la dernière tentative de privatisation de la compagnie aérienne en 2001 avait échoué faute de repreneur sérieux. Le gouvernement a alors décidé de scinder la Olympic en plusieurs compagnies spécialisées qu'il privatiserait ensuite partiellement. La Banque Nationale de Grèce, la Banque Commerciale et Alpha Banque ont été chargées à trouver "un investisseur stratégique" pour la reprise des 51% de la Nouvelle Olympic Airways, la branche d'exploitation des lignes aériennes.
Un appel d'offres a été lancé en juin dernier par le Ministère des Transports pour la cession de 51% au moins des parts d'Olympic Catering, la branche restauration. LSG SKY (filiale Lufthansa), Gate Gourmet International, Everest Inflight (groupe Compass) et les groupes grecs Everest AE, Grigoris Mikrogevmata, Athens Golf Club, Tsatsas groupe (Canada) et Omilos Veroukas (Alpico), s'étaient portés candidats à la reprise du paquet majoritaire d'Olympic Catering. Des huit compagnies, seules deux ont déposé un dossier pour engager les négociations lundi: Everest AE et un consortium formé par Grigoris Mikrogevmata et Omilos Veroukas. Selon la procédure définie, les négociations vont commencer avec le premier candidat et au cas où elles échouent, elles se poursuivront avec le second.