fassoulas paris
L'ancienne vedette du basket grec Panagiotis Fassoulas, actuellement député du Pasok (Parti socialiste), a rencontré une opposition inattendue lors de son passage à Paris où il devait promouvoir l'esprit de volontariat pour les Jeux Olympiques d'Athènes.
60.000 volontaires sont nécessaires au bon fonctionnement des Jeux Olympiques d'Athènes. Un effort qui fait l'objet d'une importante campagne de recrutement des bénévoles aussi bien auprès des jeunes en Grèce qu'auprès des Grecs vivant à l'étranger. La maîtrise de plusieurs langues et la familiarité avec les nouvelles technologies de la communication sont des besoins que ces derniers sont censés pouvoir combler.
Panagiotis Fassoulas a fait parti de la "Dream Team" du basket grec qui a conquis le Championnat d'Europe en 1987. Avec les équipes d'Olympiakos de Pirée, de PAOK de Thessalonique ou avec la Nationale, il aligne une collection impressionnante de Coupes et de Championnats nationaux ou internationaux. C'est en qualité de Président de l'Association des Champions Olympiques grecs, qu'il était à Paris le 25 mai dernier espérant rencontrer les responsables de la communauté grecque et sensibiliser les jeunes grecs de France à l'esprit du volontariat olympique. En guise de jeunes, il a trouvé un parterre dont la moyenne d'âge était plus proche de la soixantaine que de l'âge svelte.
La seule trentaine de jeunes présents, se réclamant de la gauche, a tenu à manifester sa désapprobation de la campagne "de lavage de cerveau", selon leurs dires, dénonçant pêle-mêle les lois anti-terrorisme, le "totalitarisme parlementaire", les "destructions écologiques", les hauts salaires des responsables d'Athènes 2004 (la société chargée de l'organisation des JO), "la valse des milliards" des contrats privés, alors que l'on demande aux jeunes de travailler gratuitement. "Quand autour de toi dansent les milliards, il est tragique d'être volontaire", écrivent-ils notamment dans un tract signé Initiative des étudiants contre les JO d'Athènes et distribué à l'entrée de la Maison de la Grèce dans le 16e arrondissement de Paris.
La situation s'est vite tendue, les jeunes étant arrivés en plusieurs groupes, certains organisés sous le nom de l'Union des Etudiants Hellènes à Paris, et d'autres complètement inorganisés. Excédés par l'indiscipline et d'un manque certain de respect envers l'invité, le reste de l'audience a été incapable de raisonner les jeunes manifestants qui ont envahi la salle empêchant la tenue de la réunion et interpellant le député Fassoulas. Ce n'est qu'in extremis, qu'Andreas Tsapis, le Président de la Communauté hellénique de Paris, a réussi à les convaincre de designer un représentant pour qu'il vienne présenter les revendications du groupe devant le micro. Finalement, M. Fassoulas a dû abréger son allocution et la discussion dans la salle devenant impossible, il s'est retiré dans le bureau de la Communauté où nous l'avons rencontré.